"On n'a pas à récupérer chez nous quelqu'un qui part faire le jihad", dit Nicolas Sarkozy
REPLAY - L'ancien président de la République veut empêcher le retour des Français qui partent faire le jihad.

Empêcher les jihadistes de rentrer en France. Telle est la proposition de Nicolas Sarkozy pour faire face au problème des Français qui partent faire le jihad. "Il faut décider que lorsque l'on part quelques mois pour apprendre le maniement des armes, détruire notre démocratie et notre civilisation, on n'a pas à revenir, y compris lorsque l'on est Français."
Selon l'ancien président de la République, "il faut renforcer nos structures de renseignement avec ces pays mais aussi discuter avec eux : que fait-on de ces individus ? Nous n'avons pas à considérer qu'il a un droit de rester sur le territoire national".
Nicolas Sarkozy distingue cependant la déchéance de nationalité de l'interdiction de retour sur le territoire. "C'est tout à fait différent, affirme-t-il. Priver de la nationalité, on peut y réfléchir. J'avais dit à l'époque que j'y étais favorable mais ce n'est pas ça qui renforce la sécurité. C'est une sanction symbolique".
Il est par ailleurs impossible de déchoir une personne de sa nationalité si elle n'en a pas une autre. Selon l'article 25 du Code civil, la déchéance de nationalité ne peut concerner qu'une personne disposant de la double-nationalité. L'article 15 de la déclaration universelle des droits de l'Homme confère en effet à chaque individu "le droit à une nationalité" et interdit de facto de faire d'une personne un apatride.
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