Partisan affiché de la déchéance de nationalité depuis plusieurs années,
Nicolas Sarkozy a vu surgir des difficultés inattendues au sein de sa famille politique au moment du vote de la réforme constitutionnelle sur la déchéance de
nationalité. "Il est aujourd'hui confronté à un défi d'autorité et un défi
d'image", résume Alain Duhamel.
Un défi d'autorité, car "il avait pris position très clairement, il est quand
même président des Républicains, alors que le bureau politique à la
quasi-unanimité avait accepté de soutenir sa position", il se retrouve confronté
à une double fronde au sein des parlementaires Les Républicains. Une frange
libérale des députés d'opposition est opposée à la déchéance de nationalité par
principe. Mais un groupe important de parlementaires a de surcroît choisi de
soutenir François Fillon qui profite du débat constitutionnel pour marquer sa
différence avec Nicolas Sarkozy.
L'ancien président essaye aussi de marquer des points auprès des Français,
qui soutiennent en majorité la déchéance de nationalité, en marquant sa
différence vis-à-vis d'Alain Juppé. Si Nicolas Sarkozy veut capitaliser sur la
déchéance de nationalité pour capitaliser sur son image de candidat le plus
"sécuritaire" pour la primaire de la droite et du centre, il s'agit aussi de
faire taire les détracteurs du discours de Grenoble et du tournant très droitier
qu'on a reproché l'ancien président de la République en 2012.
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