Dupont-Aignan : "Si ma femme ne travaillait pas avec moi, je pense qu'on aurait divorcé"
Le candidat à la présidentielle emploie sa femme comme assistante parlementaire depuis 20 ans.

Depuis l'affaire Fillon, et les soupçons d'emplois fictifs dont auraient bénéficié Penelope Fillon et deux des enfants du couple, peu de parlementaires assument d'avoir embauché des membres de leur famille auprès d'eux. Mais pour Nicolas Dupont-Aignan, c'est tout le contraire. Dans une vidéo YouTube repérée par le Figaro, le candidat à la présidentielle a évoqué le cas de son épouse, qui est aussi son assistante parlementaire.
"Je pense que si elle ne travaillait pas avec moi, on aurait divorcé", confie le Président de Debout la France au Youtubeur Alex Darmon dans l'émission Indécis. "Parce que c'est un métier de fou, qu'elle travaille comme une folle avec moi et au moins on se voit", poursuit Nicolas Dupont-Aignan.
On pourrait donc imaginer que le candidat serait contre une loi interdisant cette pratique, comme le souhaite par exemple Benoît Hamon. Pourtant, le candidat affirme qu'il "est partagé. Si les gens étaient honnêtes, on pourrait continuer. Mais comme il y a eu des gens lamentables, je pense qu'il faudra une loi pour l'interdire", concède-t-il.
Elle travaille vraiment, elle, et on dit même qu'elle est trop présente donc je n'ai pas le souci de François Fillon
Nicolas Dupont-Aignan à propos de son épouse
Cela fait 20 ans précisément que les deux époux travaillent ensemble, et Nicolas Dupont-Aignan n'a pas pu s'empêcher d'évoquer le cas de Penelope Fillon. "Elle était avocate et alors elle a eu une tuile, elle a épousé un mec qui adorait la politique. Première campagne elle m'a dit 'allez je t'aide 6 mois pour t'installer' et puis elle travaille toujours avec moi. Elle travaille vraiment, elle, et on dit même qu'elle est trop présente donc je n'ai pas le souci de François Fillon", a lancé le candidat.
Il est ensuite revenu sur l'anti-parlementarisme, et le "tous pourris", entendu régulièrement. "Chez moi, dans mon parti, quand il y a un mec (sic) qui a le moindre truc, on le dégage. Si (seulement) les médias parlaient des élus honnêtes qui se dévouent et si on voyait ce qu'ils font...". Nicolas Dupont-Aignan termine en faisant un parallèle avec "les enfants issus de l'immigration. J'en ai marre qu'on les présente toujours en terroristes, en rappeurs. C'est insupportable cette caricature médiatique".
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