Gérard Collomb a demandé au préfet de police de Paris et au préfet d'Île-de-France l'évacuation des campements de migrants à Paris, annonce le ministère de l'Intérieur dans un communiqué mercredi 23 mai. Plus de 2.300 personnes vivent dans ces campements de la capitale, dont 1.570 porte de la Villette.
Le ministre de l'Intérieur en profite pour tacler la maire de Paris Anne Hidalgo, qui dénonce depuis plusieurs mois l'immobilisme de l'État face à une situation "indigne". Il "prend note du refus de la ville de demander l’évacuation de son domaine public, ce qu’il regrette, et demande par conséquent au préfet de police de pallier cette carence".
"Il ne s'agit pas pour la Ville de demander l'expulsion" mais bien "pour l'État de prendre en charge ces personnes", se défendait Anne Hidalgo mi-mai, en pleine passe d'armes avec le gouvernement. Dans son communiqué, le ministère de l'Intérieur appelle "les autorités locales" à prendre des mesures "pour éviter que les campements ne se reconstituent".
Il souligne également que la ville de Paris ne compte "que 2% des places d'hébergement pour demandeurs d'asile", pourtant largement concentrés sur la capitale, et appelle à "penser le problème parisien dans une logique d’ensemble" pour éviter que les personnes évacuer ne se retrouvent uniquement en périphérie.
Une situation qui arrange Gérard Collomb, qui en privé assume d'avoir fait traîner la situation pour charger Anne Hidalgo. À deux ans des municipales que prépare La République en Marche, tout ce qui peut embêter la maire de Paris est le bienvenu.