Emmanuel Macron ne peut pas gouverner avant les législatives. C'est en substance ce qu'a affirmé Jean-Luc Mélenchon ce mercredi 24 mai sur RTL. S'il reconnaît au président élu sa légitimité, celle-ci n'autorise pas tout, selon l'ex-candidat à la présidentielle. "La démocratie sociale ne s'interrompt pas", estime-t-il.
Ainsi, sans l'Assemblée nationale, "il n'a le droit de rien faire". Le leader de La France insoumise rappelle ensuite que le pays bénéficie d'un régime parlementaire et qu'il "faut attendre que l'Assemblée soit élue". "On n'abrogera pas le Code du travail sur le perron de l'Élysée", assène-t-il. À l'issue des prochaines élections législatives, qui auront lieu les 11 et 18 juin prochains, "on n'est pas obligés de donner les pleins pouvoirs à Emmanuel Macron", explique l'ancien candidat à la présidentielle.
Ce n'était pas un mystère, Emmanuel Macron n'avait eu de cesse de le répéter pendant la campagne : sur la réforme du Code du travail, il faut aller vite.Un sentiment partagé par son premier ministre Édouard Philippe, qui dans une interview parue dans le JDD dimanche 21 mai, a insisté sur la volonté du gouvernement de travailler avec les partenaires sociaux. "C'est une réforme majeure, affirme-t-il. La réforme du Code du travail a été bien pensée. Nous allons désormais la discuter pour l'enrichir et l'expliquer (...) Mais une fois que la discussion aura eu lieu, il faudra aller vite".
Le président de la République n'a pas traîné, puisque dès le 23 mai, il a rencontré l'ensemble des partenaires sociaux afin d'engager le dialogue social. Des rendez-vous que Jean-Luc Mélenchon perçoit comme "formels". Le leader de La France insoumise a d'ailleurs fustigé le projet du gouvernement concernant la réforme sur le droit du travail. Selon lui, "tout est à jeter".
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