"La mondialisation sauvage a deux enfants : l'immigration de masse et le libre-échange intégral". Au micro de RTL, à cinq jours de l'élection présidentielle, Marine Le Pen a d'abord expliqué son projet de moratoire sur l'immigration légale avant de s'épancher sur ses mesures visant à "protéger l'économie de la France". Un projet qui s'adresse notamment aux "agriculteurs" et "industriels" face à la "concurrence internationale déloyale".
La candidate du Front national s'appuie en grande partie sur sa volonté de mettre en place un "patriotisme économique", qui pourra être rendu possible par une renégociation des traités européens : "Le patriotisme économique c'est la possibilité, ce qui est interdit par les traités européens, de donner un avantage dans la commande publique aux entreprises françaises. Voilà un moyen de ré-oxygéner nos entreprises et nos agriculteurs qui vont ainsi pouvoir voir leurs produits dans les cantines ou la restauration collective".
D'autres mesures protectionnistes sont prévues : une cotisation sociale de 3% sur les importations, qui touchera "les produits et les services" et permettra "de payer une prime de pouvoir d'achat à tous les salariés et retraités qui gagnent moins de 1.500 euros par mois". Marine Le Pen évoque également un "protectionnisme intelligent" par le biais de "droits de douane" ou le respect de "normes".
Pour que ce soit projet soit appliqué, Marine Le Pen devra mener des discussions avec l'Union européenne. "J'arrive au pouvoir, j'engage une négociation de six mois avec toutes les nations qui souffrent considérablement", explique-t-elle, précisant que les tractations sur une sortie de l'euro interviend