Marine Le Pen était au tribunal mardi 20 octobre. La présidente du Front national comparaissait dans l'affaire des prières de rue qu'elle avait comparé à l'occupation nazie. Le procureur a réclamé la relaxe. Le jugement sera rendu le 15 décembre. Est-ce un procès qui la pénalise ?
Pas du tout. Mardi, au tribunal de Lyon, elle s'est en fait offert un meeting à zéro euro. Seule, face à 3 juges, ses partisans dans la salle d'audience et des dizaines de miros et cameras de télés. Et même si, comme elle l'a dit aux juges, elle n'a pas mis les pieds dans un tribunal depuis 17 ans, c'est une ancienne avocate. Elle connait par cœur le jeu judiciaire et en profité pour faire son numéro. Ce qui fait qu'elle se retrouve ce matin à la une de l'International New York Times.
On peut dire qu'elle a le sens de la mise en scène ! D'ailleurs, elle choisit les pièces dans lesquelles elle sera à son avantage. Mardi dernier par exemple, elle ne s'est pas rendue à la convocation des juges dans l'affaire du financement illégal d'un des micros partis du FN. En revanche, pour rien au monde elle n'aurait raté le procès de Lyon.
Vous savez Marine Le Pen n'a pas cessé de se plaindre d'être convoquée ("comme par hasard", dit-elle) à quelques semaines des régionales. Mais elle pouvait très bien demander le report de ce procès. Oui, ce procès aurait pu avoir lieu en janvier, bien après les régionales, mais l'occasion était trop belle.
D'abord l'occasion de se victimiser. En ça, elle est bien la fille de son père. Elle veut montrer qu'elle est l'objet comme elle le dit "d'une persécution judiciaire". On la traîne devant la justice pour sa dénonciation des prières de rue mais personne ne porte plainte contre Nadine Morano et sa phrase sur la France, "pays de race blanche" : ça, c'est ce que ses proches font circuler. Sous-entendu : il y a deux poids deux mesures.
L'autre occasion, c'est évidemment de pouvoir faire prospérer ses idées de remettre sur le tapis, son discours sur l'islam, sur l'immigration. Il ne faut pas oublier qu'elle se présente en Nord-Pas-de-Calais-Picardie et que dans cette région, il y a Calais et le plus grand centre de migrants en France. Vous avez remarqué que Marine le Pen, lorsqu'elle parle d'Europe, désormais, elle ne parle plus que de Shengen. Et oui, elle a compris que sur la sortie de l'euro, plus personne ne la prenait au sérieux !
Jean Vincent Placé, qui se frise les moustaches, tellement fier de voir que le président de la République se rendra lundi prochain au Mont-Saint-Michel. C'est lui, l'écolo qui a quitté les Verts pour mieux se rapprocher de François Hollande, qui lui avait conseillé, il y a un an, de faire des déplacements autour du Patrimoine Naturel. C'est lui qui avait insisté pour que le Président se montre un peu plus écolo à l'approche de la COP21. Il lui avait soufflé : "Tu dois aller au Mont-Saint-Michel et sur le Pic du Midi". Ce sera le Mont-Saint-Michel. Placé pas encore ministre mais conseiller du Prince.
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