"Ici c'est la Bretagne". Une petite phrase qui prend de l'ampleur au lendemain de la gifle infligée à Manuel Valls lors du déplacement de l'ancien premier ministre à Lamballe. L'auteur, un jeune homme âgé de 18 ans, aurait lancé ces quelques mots au moment de passer à l'action. Des propos qui trouvent un écho particulier sur la page Facebook du "gifleur" prénommé Nolan L. : slogan pro-breton, bannière siglée "guerriers celtiques", photo de profil où il effectue une "quenelle" (un geste à connotation antisémite véhiculé par le polémiste et humoriste Dieudonné, ndlr), ou encore nombreux "like" à des groupes prônant l'indépendance.
Selon l'entourage de Manuel Valls, il s'agirait "d'un jeune homme proche de l'extrême droite bretonne". Une vision qui diffère quelque peu si l'on en croit les propos tenus par le jeune homme. En garde à vue, ce dernier aurait "exprimé un ancrage et des motivations régionalistes", selon le quotidien local Le Télégramme.
Ce n'est pas un gamin méchant (...) Je sais que le système actuel ne lui convient pas
Guillaume, père de Nolan L.
Résident de la région, Nolan serait connu pour un rappel à la loi en 2014 pour usage de stupéfiants, selon le parquet de Saint-Brieuc. Immobilisé par la garde rapprochée de Manuel Valls, ce jeune homme a été remis à la gendarmerie de Lamballe avant d'être placé en garde à vue pour "violences sans incapacité de travail sur une personne chargée d'une mission de service public".
Un acte que le "gifleur" devra assumer. "Maintenant, ce qui est fait est fait. Il va devoir assumer", a lancé son père au Parisien. Il revient alors sur cette actualité qui a copieusement alimenté les réseaux sociaux mardi 17 janvier : "J'ai découvert les images en rentrant de mon travail. C'est là que j'ai su ce qu'il s'était passé. Ce geste, il lui appartient. Je ne peux pas me mettre à sa place. C'est encore un ado. Comme beaucoup de jeunes de sa génération, il n'est pas vraiment en phase avec notre société", a-t-il expliqué décrivant cette gifle comme "une forme de rébellion". Avant de conclure : "Ce n'est pas un gamin méchant (...) Je sais que le système actuel ne lui convient pas".
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