Il n'en reste plus que deux. Qualifiés pour le second tour de la présidentielle, qui se déroulera le 7 mai, Emmanuel Macron et Marine Le Pen disposent de deux semaines pour faire campagne et convaincre les Français de leur accorder leur vote. Radicalement différents, notamment sur les questions ayant trait à l'Union européenne, le candidat centriste et la candidate d'extrême droite ne défendent pas un modèle de société similaire.
Emmanuel Macron défend des valeurs progressistes et veut essayer de parler à tous les Français. Une position qui a pu engendrer des propos confus et certaines ambiguïtés pendant la campagne officielle, notamment concernant les opposants au mariage pour tous, qu'il a estimé "humiliés" pendant le quinquennat de François Hollande. Marine Le Pen assume, quant à elle, une ligne plus conservatrice.
Marine Le Pen, qui n'a pas défilé lors des "manifs pour tous" qui ont jalonné le début du quinquennat de François Hollande, veut supprimer le mariage pour tous et le remplacer par une union civile. "Je suis pour une amélioration du PACS", avait-elle prôné à l'antenne de RTL en septembre 2016. Emmanuel Macron, de son côté, ne compte pas toucher à la loi Taubira. L'ancien locataire de Bercy compte même aller plus loin en ouvrant la procréation médicalement assistée (PMA) à toutes les femmes. Marine Le Pen compte, elle, la réserver exclusivement aux couples hétérosexuels ne pouvant pas concevoir d'enfants.
Le leader d'"En Marche !" s'est prononcé contre la gestation pour autrui (GPA) dans son programme, point délaissé par la fille de Jean-Marie Le Pen, qui ne l'évoque pas. Néanmoins, elle avait réclamé dans le passé que la France prenne ses distances avec la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH), après que la Cour de Strasbourg avait appelé les États membres à retranscrire les actes de naissance des enfants nés par GPA à l'étranger, de parents français.
Pour Emmanuel Macron, il n'y a pas d'ambiguïté : l'interruption volontaire de grossesse (IVG) est un droit qu'il souhaite défendre et préserver. Plus difficile en revanche de faire une lecture de la position de Marine Le Pen sur le sujet. La candidate frontiste ne s'exprime pas sur la question dans son programme. En 2012, elle avait cependant critiqué "l'IVG de confort". "Je ne pense pas