Macron en banlieue : "On attend les faits réels", lance Alain Duhamel
ÉDITO - Après une visite à Clichy-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, ce lundi 13 novembre, Emmanuel Macron a dévoilé ses mesures à destinations des quartiers populaires.

Le chef de l'État veut agir "avec des mesures concrètes pour améliorer le quotidien" des habitants des quartiers populaires. Après une visite à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) ce lundi 13 novembre, Emmanuel Macron s'est déplacé à Tourcoing, où il a annoncé certaines mesures.
Pour Alain Duhamel, le président a fait "du Jean-Louis Borloo et du Manuel Valls". "Emmanuel Macron appelle à une mobilisation nationale en faveur des quartiers et des villes défavorisés. Mais en réalité, il y a deux grands objectifs : déjà celui de l'émancipation des habitants, et l'autre, c'est la rentrée dans le droit commun, c'est-à-dire dans l'ordre républicain", estime-t-il.
"Pour le premier point, il propose des emplois francs, du désenclavement, de la lutte contre les discriminations… C'est très exactement du Jean-Louis Borloo. D'ailleurs Jean-Louis Borloo était là, et il va jouer un rôle dans les prochaines semaines", affirme l'éditorialiste.
On a quand même l'impression de l'avoir déjà entendu
Alain Duhamel, éditorialiste RTL
Mais ce n'est pas les seules annonces d'Emmanuel Macron détaille Alain Duhamel. "De l'autre côté, il y a une police du quotidien, ça rappelle quand même la police de proximité. C'est pour lutter contre le salafisme et pour le retour de l'ordre républicain. C'est très exactement du Manuel Valls. Alors c'est dit avec éloquence, c'est dit avec insistance, c'est dit en prenant son temps, mais on a quand même l'impression de l'avoir déjà entendu", explique-t-il.
Et si les relations entre le chef de l'État et les élus locaux ne sont pas toujours au beau fixe, pour Alain Duhamel, le président s'en est malgré tout assez bien sorti. "Emmanuel Macron leur a dit que les crédits allaient être sanctuarisés, qu'il y aura une priorité pour les emplois aidés… Là encore l'accueil a été plutôt positif, même de la part d'élus de l'opposition. Mais on attend de voir ce que sont les faits réels", termine l'éditorialiste.