Loi Macron : "Nous ne nous encombrerons pas d'articles inutiles", assure Bruno Le Roux
REPLAY - Le patron des députés socialistes pense que le texte recevra un "bon accueil" de la part des députés.

Emmanuel Macron doit expliquer son projet de loi sur la croissance et l'activité devant les députés, ce mardi 9 décembre. Un texte que défendra Manuel Valls en Conseil des ministres, le lendemain. "Je crois qu'il y aura un bon accueil", assure Bruno Le Roux.
Un débat à avoir autour du travail dominical
Certaines dispositions du texte du ministre de l'Économie sèment pourtant le doute chez de nombreux élus, y compris socialistes. Parmi elles, le travail du dimanche : "Est-ce que l'on serait plus à gauche si l'on disait 7 ou 5 dimanches (à travailler, ndlr) et plus à droite en disant 12 ? Ce n'est pas le bon débat", tranche-t-il.
"Plutôt favorable" à la mesure, Bruno Le Roux préfère se concentrer sur les détails de la mise en place du travail dominical. "Le débat, c'est : quelles zones, quelle demande et comment protéger les salariés ? S'il n'y a aucun avantage et que le dimanche est banalisé, ce n'est pas bon (...) Mais le nombre de dimanches n'est pas un marqueur de gauche". Bruno Le Roux considère par ailleurs que l'ouverture le dimanche "ne doit pas être faite partout".
Les aéroports en question
Le patron des députés socialistes explique avoir retenu "une grille de lecture" pour analyser le projet de loi du gouvernement : "Attractivité de nos territoires, emploi, croissance et pouvoir d'achat". Chaque article de la loi Macron sera analysé selon cette méthodologie. "Si un article n'est pas explicable au regard de ces critères, il faudra le sortir. Nous ne nous encombrerons pas avec des articles qui ne servent à rien", assure-t-il.
La loi Macron prévoit également l'ouverture des aéroports de Lyon et Nice à des capitaux privés. "Ouverture ne veut pas dire obligation de privatisation", tempère Bruno Le Roux, qui espère voir s'engager une "réflexion sur les infrastructures (...) On ne peut pas déconnecter le transport aérien français des infrastructures".