Le décret instaurant les 80 km/h sur les routes secondaires a été publié dimanche 17 juin au Journal officiel. Deux associations, la Ligue de défense des conducteurs et l'Automobile club des avocats, comptent déposer un recours en annulation devant le Conseil d'Etat.
Pour Me Anthony Quevarec, c'est le principe d'égalité qui est atteint car la loi touche surtout les zones rurales, "celles qui, déjà enclavées, subissent de fortes contraintes liées à l'éloignement de tous les services au quotidien" explique-t-il au Figaro.
Le test des 80 km/h lancé sous le gouvernement de Manuel Valls a été mené durant deux ans sur trois tronçons de France. Une expérimentation remise en cause par Me Rémy Josseaume président de l'Automobile club des avocats, car "trop courte" et "trop petite". Les résultats ne sont donc pas jugés fiables par l'avocat.
"Et comme il n'y a pas eu de test du 80 km/h, sa généralisation annoncée devient en même temps une expérimentation de deux ans. C'est dire si on n'est certain de rien" souligne-t-il.
D'après les deux associations, le lien établi entre la vitesse et la mortalité est critiquable."Le modèle dit de "Nilsson et Elvik", selon lequel 1 % de vitesse en moins équivaut à 4 % de morts en moins. "On veut faire croire qu'il s'agit d'une loi mathématique infaillible, mais c'est faux", insiste Me Josseaume".
En plus de ce recours d'annulation, un texte du député du Cantal, Vincent Descoeur (LR), sera débattu jeudi à l'Assemblée. "Il s'agit de modifier le Code des collectivités locales pour que le préfet et le département puissent avoir la main sur ce 80 km/h et, quand c'est nécessaire, revenir à 90 km/h" indique-t-il à nos confrères.
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