Les Républicains : le secret des nominations du "shadow cabinet" est bien gardé
CONFIDENTIELS RTL - Laurent Wauquiez travaille actuellement à la constitution au sein de son parti d'un contre-gouvernement. Le choix des protagonistes promet d'être un vrai casse-tête, d'autant plus que le président des Républicains "cloisonne beaucoup".

Laurent Wauquiez et sa garde rapprochée planchent ces jours-ci sur la constitution d'un "shadow cabinet" - un "cabinet fantôme", en traduction littérale (on pourrait aussi dire un contre-gouvernement) -, comme il en existe traditionnellement dans l'opposition au Royaume-Uni et comme, de ce côté-ci de la Manche, beaucoup de partis l'ont déjà fait : le RPR en son temps sous majorité jospinienne, le MoDem de François Bayrou en 2012, pour ne citer qu'eux.
"Ce n'est pas l'idée du siècle, il faut être honnête", de l'aveu même de l'un des trois vice-présidents des Républicains à ce sujet. Mais "cela peut permettre de faire émerger de nouveaux visages" et d'organiser la "riposte" sur le fond au gouvernement, dit-on autour de Laurent Wauquiez.
Reste que l'expression anglaise de "shadow cabinet", qui renvoie donc à des expériences plus ou moins heureuses, fait elle-même débat en interne.
Ajoutez à cela que ce contre-gouvernement doit être instauré en lieu et place de l'armée de secrétaires nationaux thématiques dont le parti est actuellement doté. Ils étaient 58 rien qu'à l'arrivée de Nicolas Sarkozy en 2015. Bien qu'un système de rotation soit envisagé, le choix des hommes promet donc d'être un vrai casse-tête.
Regards en chiens de faïence
Pour l'heure en tout cas, le secret des nominations est bien gardé. Il faut dire qu'à en croire certains cadres du parti, Laurent Wauquiez "cloisonne beaucoup". On raconte, par exemple, que le jour de l'annonce de l'organigramme de LR, les uns et les autres étaient convoqués à déjeuner avec le président fraîchement élu, avant même de savoir pour la plupart à quel poste ils allaient être nommés.
Manque de chance, ce jour-là Laurent Wauquiez était arrivé en retard, laissant ses invités se regarder en chiens de faïence en l'attendant. C'est donc le député du Vaucluse Julien Aubert qui avait fini par mettre les pieds dans le plat gentiment, en demandant à ses camarades de quel poste ils pensaient hériter.