L'élection à la présidence des Républicains aura finalement bien lieu au mois de décembre. Après les renoncements successifs de Xavier Bertrand et Valérie Pécresse, Laurent Wauquiez n’a plus qu’à se préparer tranquillement. À commencer par faire en quelque sorte sa tournée des parrains puisque le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes a déjeuné, vous le savez, avec Nicolas Sarkozy, il y a 15 jours. L’ancien président l’aurait même assuré de son soutien en échange de sa bienveillance.
Même chose avec François Fillon, avec qui il a déjeuné le 5 juillet et dont il n’est pourtant pas réputé particulièrement proche. À en croire son entourage, s’il n’a pas déjeuné avec lui, il aurait aussi eu Alain Juppé au téléphone cette semaine. L’un de ses proches assurait à ce sujet que le maire de Bordeaux et fondateur de l’UMP "ne croit pas tellement à une recomposition durable du paysage politique", "ils ont des différences mais Juppé considère qu’il faut un parti de droite", affirme l’entourage de Laurent Wauquiez. Traduction : l’actuel numéro 2 du parti a au moins tenté de s’assurer de la neutralité de celui qui incarne la ligne la plus opposée à la sienne au sein du parti.
N’empêche qu’il continue à en inquiéter beaucoup chez Les Républicains. Son rapport avec le FN, son exercice du pouvoir... Beaucoup de choses alertent dans les rangs des Républicains et pas seulement chez les centristes ou les Constructifs. Quand son arrivée probable à la tête du parti n’inquiète pas, elle suscite un enthousiasme modéré. L’ex-sarkozyste Éric Woerth confie par exemple à ce sujet : "Je lui ai dit qu’il fallait qu’il change d’image, avant l’élection… pas après !" et de commenter, non sans ironie : "Les élections on les a toutes perdues, si au moins on pouvait ne pas perdre celle-là…"
Les élections on les a toutes perdues, si au moins on pouvait ne pas perdre celle-là
Éric Woerth
Message au moins partiellement reçu du côté de Laurent Wauquiez où l’on promet qu’il "donnera des gages" de rassemblement, qu’il "rassurera", plutôt sur son mode de gouvernance, que sur sa ligne politique à proprement parler. Ainsi, pas question de proposer une direction collégiale ni même de ressusciter les courants tels qu’ils ont existé mais "il y aura un système pour garantir l’expression des sensibilités" assure ses proches. "Il a compris que Sens Commun était une voie sans issue", abonde l’un de ses interlocuteurs récents.
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