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Les idées du patronat pour renflouer les caisses des retraites

Le patronat invite à effectuer des abattements incitant au départ à la retraite à 67 ans, à fusionner les deux caisses et à modifier les pensions de réversion.

Le patron du Medef, Pierre Gattaz, lors d'une conférence de presse à Paris, le 17 février 2015 (archives).
Le patron du Medef, Pierre Gattaz, lors d'une conférence de presse à Paris, le 17 février 2015 (archives).
Crédit : BERTRAND GUAY / AFP
La rédaction numérique de RTL & AFP

Le patronat a bouclé de nouvelles propositions sur les régimes de retraites complémentaires Agirc-Arrco avant la séance de négociation de mercredi 27 mai. Ces mesures pour sauver les régimes de retraites fortement déficitaires sont formulées par le Medef, la CGPME et l'UPA. 

Inciter à reporter l'âge de la retraite

Le nouveau document de travail remet sur la table l'idée d'un abattement dégressif et temporaire sur les pensions complémentaires perçues avant 67 ans. Pour un départ à la retraite à 62 ans par exemple, la décote subie serait ainsi de 40% pour commencer, puis de 30% à 63 ans, 18% à 64 ans, de 2% à 65 ans et de 1% à 66 ans. 

Ces mesures s'appliqueraient à partir de la génération née en 1957 pour les retraites prises à partir du 1er janvier 2017, touchant donc les salariés pouvant partir à 60 ans au titre du dispositif carrière longue.

Autre piste évoquée : la baisse du taux de réversion (part de la pension du défunt versé à sa veuve ou son veuf) de 60 à 55%, ou encore le relèvement de l'âge minimum pour toucher une pension de réversion de 55 à 60 ans. 

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Avec sa thérapie de choc, le patronat évalue le montant total d'économies à 8,3 milliards d'ici à 2020, 12,1 milliards d'ici à 2030 et 17 milliard d'ici à 2040. 

On est d'accord sur une partie des solutions, mais les efforts demandés sont excessifs

Jean-Louis Malys (CFDT)

Premier point de désaccord, le refus d'augmenter les cotisations, comme le réclament les syndicats. Pour apaiser les syndicats, le MEDEF propose d'exclure de ce dispositif la "population exonérée de CSG", et de "réduire de moitié" les abattements temporaires pour "les retraités assujettis à la CSG à taux réduit". 


"On savait que la négociation ne serait pas simple, elle se complexifie", a jugé Philippe Pihet (FO), estimant que le ton du Medef s'était "durci". "On est d'accord sur une partie des solutions, mais les efforts demandés sont excessifs", a commenté Jean-Louis Malys (CFDT), pas opposé sur le principe d'abattement dégressif. 

Difficile d'imaginer la signature d'un accord la semaine prochaine, et même avant fin juin comme initialement prévu, mais la délégation patronale n'exclut pas de se donner "toute l'année", selon Philippe Pihet. 
"Si rien n'est signé en juin, on se revoit en septembre", a déclaré Serge Lavagne (CFE-CGC). 

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