Le premier tour des élections régionales est organisé ce dimanche 6 décembre en France. Il s'agit du dernier rendez-vous électoral avant les présidentielles de 2017. Écrasé lors des dernières municipales et départementales, la gauche au pouvoir risque gros, une fois de plus, lors de ce scrutin. Le Front national, qui avait échoué à s'imposer à la tête d'un département en mars, est en effet pour la première fois en mesure de l'emporter dans une à trois régions. Tour d'horizon de ces élections en quelques chiffres :
• 44,6 millions d'électeurs appelés à voter.
• 1.757 conseillers régionaux, dont 86 en Outre-mer, et 157 conseillers territoriaux (51 en Corse, 51 en Guyane, 51 en Martinique) à élire.
• 21.456 candidats répartis sur 171 listes. Sur les 171 têtes de listes, on dénombre 37 femmes, soit 22%, et 44 sortants, soit 26%.
• 13 régions élargies, au lieu de 22 précédemment. Si le nombre de régions change, le nombre de postes reste en revanche le même.
• En raison du report du scrutin de mars à décembre, le mandat des conseillers régionaux durera 5 ans et 3 mois et non pas 6 ans.
• La participation s'élève à 16,27% à 12h, contre 16,07% en 2010. La participation la plus importante a été enregistrée en Corse: 20,94%. Viennent ensuite Nord-Pas-de-Calais-Picardie (19,16%) Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées (18,53%) et Provence-Alpes-Côte-d'Azur (18,43%), trois régions qui semblent à la portée du Front national. En revanche, c'est en Île-de-France que la participation est la plus basse à midi : 11,25%. À la Réunion, où les bureaux de vote ont ouvert 3 heures avant ceux de la métropole, décalage horaire oblige, la participation à midi se chiffrait à 17,85%.
• Seules les listes ayant obtenu 10% des suffrages exprimés ce dimanche pourront se maintenir au second tour. Avec 5% des voix, elles pourront fusionner avec celles en ayant obtenu 10%.
• Selon un dernier sondage Odoxa publié vendredi 4 décembre, le FN enregistrait une hausse de ses intentions de vote au premier tour à 30%. Les Républicains, alliés à l'UDI, baissaient à 29% et le PS était donné à 22%.
• Trois semaines après les attentats, les mesures de sécurité ont été renforcées dans les 615 bureaux de vote à Paris. La mairie de Paris a multiplié ses effectifs par quatre. En plus des agents municipaux de la Direction de la Prévention et de la Protection, 125 agents privés sont mobilisés.