Dans une interview à paraître ce lundi 9 mars dans Libération, la député écologiste Cécile Duflot écarte tout retour des écologistes au sein d'un gouvernement qui "ne porte pas de solutions susceptibles de combattre la crise écologique et sociale",
Près d'un an après le refus des écologistes de participer au gouvernement de Manuel Valls, la députée de Paris déplore que "la situation de notre pays s'aggrave et (qu')aucune idée neuve ne soit proposée". "Si demain un nouveau gouvernement faisait une politique qui répond aux besoins de la société française, nous y mettrons toute notre énergie", assure l'ancienne dirigeante d'Europe Écologie-Les Verts, dont plusieurs membres souhaitent un retour au gouvernement.
"Être ministre a été la plus belle fonction que j'ai exercée. Mais les raisons qui ont conduit à notre sortie demeurent : ce gouvernement ne porte pas de solutions susceptibles de combattre la crise écologique et sociale", estime l'ancienne ministre du Logement. "Individuellement, oui, certains sont tentés d'y participer. Mais une addition d'individus ne fait pas une histoire collective", juge-t-elle aussi.
Il faudrait un changement de modèle, où l'écologie soit centrale
Cécile Duflot
Selon elle, "il faudrait un changement de modèle, où l'écologie soit centrale", alors que "ce gouvernement est prisonnier de vieux schémas" comme l'attachement au nucléaire. "À un moment, si la politique menée est globalement contraire à ce que nous défendons, il faut en tirer les conséquences", fait valoir Cécile Duflot, ironisant à propos de "certains" pour qui, "quelle que soit la politique menée, il faut quand même des écologistes au gouvernement pour empêcher de petites catastrophes".
"Avoir les clés d'un ministère sans accord sur le cap général, c'est posséder un couteau sans lame. Si, au moins, le chômage, le taux de pauvreté et le vote d'extrême droite étaient aujourd'hui en recul... C'est le contraire !", fustige Cécile Duflot.
"Ce que je souhaite, c'est que notre pays change de politique (...) et que l'écologie soit au cœur du jeu. Et pour cela, il faut des marges de manœuvres", a déclaré pour sa part dimanche Emmanuelle Cosse, la secrétaire nationale d'EELV. Elle était interrogée lors de l'émission "Tous politiques" (France Inter, Le Parisien Aujourd'hui, France 3) sur l'éventualité d'une entrée au gouvernement de représentants d'EELV après les départementales.
"Aujourd'hui, la question est de savoir si demain, nous aurons des moyens d'agir, pour quoi faire, et surtout si nous aurons une légitimité d'action réelle (...)", a-t-elle poursuivi. Interrogée sur le fait de savoir si elle était en contact avec le président de la République, Emmanuelle Cosse a répondu seulement qu'elle parlait "avec tout le monde, c'est mon rôle, y compris avec le chef de l'État, le Premier ministre, à l'ensemble de ses ministres, y compris avec des chefs d'entreprises".
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