Il avait disparu des écrans-radars depuis son élimination de la primaire de la Belle Alliance Populaire. On l'avait à nouveau entendu lorsqu'il a décidé de se délier de sa promesse de soutenir Benoît Hamon au profit d'Emmanuel Macron avant le premier tour de l'élection présidentielle. Lorsque ce dernier s'est qualifié au second tour, Manuel Valls a opéré un rapprochement de son ancien ministre de l'Économie, en évoquant pour la première fois l'idée d'un rapprochement entre "En Marche !" et le Parti socialiste (PS) en vue des législatives.
D'ailleurs, le fondateur du mouvement "En Marche !" ne serait pas contre accueillir l'ancien premier ministre dans sa majorité, qui n'est pour l'heure pas acquise. On apprend ce jeudi 4 mai que Manuel Valls, ne souhaite toutefois pas obtempérer à la suggestion d'Emmanuel Macron de rendre sa carte du parti de la rue de Solférino. "Je ne vais pas faire ce cadeau", répond-il en privé, convaincu que la majorité d'"En Marche !" doit se faire avec une partie du PS. "Macron peut (donc) très bien se dire que ce supplice chinois peut continuer (..) mais il a besoin d’une majorité large. Ses contours ne sont pas encore écrits".
Au sujet des législatives, Manuel Valls n'épargne pas non plus Jean-Luc Mélenchon, qui n'arrive pas à trouver un accord avec le Parti communiste (PCF) qui le soutenait pourtant pendant la campagne. "Avoir des députés, ce n'est pas ce qui l'intéresse", analyse l'ancien occupant de Matignon à propos du leader de "La France Insoumise". "Il s'imagine que Macron ça ne va pas marcher. Et qu'il se passera d'autres choses après, que le 'dégagisme' va continuer". D'ailleurs, il se montre encore plus cinglant à son égard : "Son bonheur dans cette campagne, c'est d'avoir fait campagne seul".
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