Législatives : rémunérée par Fillon jusqu'au 2nd tour, elle est investie par "En Marche !"
Marie Guévenoux, candidate investie par La République en Marche aux législatives, touchait encore de l'argent de l'équipe de campagne du candidat LR il y a très peu de temps.

Entre Les Républicains et La République en Marche, son engagement balance. Jeudi 11 mai, le nom de Marie Guévenoux figurait parmi ceux des 428 personnes investies par le mouvement d'Emmanuel Macron pour les législatives. Candidate dans la 9e circonscription de l'Essonne, elle vient tout juste de rejoindre les rangs du président élu. Mais jusqu'au second tour de l'élection présidentielle, elle était salariée de l'équipe de campagne de... François Fillon.
C'est Marianne qui met au jour ce volte-face. Le magazine explique que Marie Guévenoux, 40 ans, avait d'abord travaillé pour Alain Juppé jusqu'à la primaire de droite avant de rejoindre les rangs de François Fillon à l'issu de ce scrutin, où elle était chargée des ressources financières. Des rangs qu'elle abandonne au début du mois de mars, lorsque la mise en examen du candidat de la droite est annoncée. Mais si elle s'était désolidarisée de la campagne, son retrait financier n'avait pas suivi.
Partis mais payés
Marianne a révélé que plusieurs des membres de l'équipe de François Fillon, s'ils ont bien quitté leurs fonctions à cette période, ont été rémunérés jusqu'au second tour de l'élection, le 7 mai : puisque la démission d'un CDD est interdite, certains se sont vus accordée une dispense d'activité sous une clause de confidentialité qui leur a permis de continuer à toucher leur salaire (soit 4.000 euros nets par mois selon l'hebdomadaire). "J’ai demandé à être affectée à une autre mission chez LR, a expliqué Marie Guévenoux au magazine. Ils ont refusé et m’ont proposé, comme aux autres salariés concernés, une solution transactionnelle."
Si beaucoup voient une tendance globale au centre-gauche dans les candidats investis par La République en Marche, le parcours de Marie Guévenoux, détaillé dans Le Parisien, révèle quant à lui une sensibilité politique de droite appuyée : engagée d'abord auprès du syndicat étudiant UNI, elle a présidé les Jeunes UMP de 2003 à 2005.