L'annonce des investitures La République En Marche ne séduit pas tout le monde. Si François Bayrou est en colère après le non respect de l'accord préalablement passé avec Emmanuel Macron, la droite émet aussi certaines réserves. Et le chef de file Les Républicains pour ce scrutin a été l'un des plus virulents dénonçant notamment "une opération de recyclage du Parti socialiste en déshérence".
Au total, une vingtaine de députés sortants, la plupart socialistes, ont été investis par La République En Marche. "Cela ne trompe plus personne, ce que nous voulons c'est que ces législatives soient la campagne de la clarté", a lancé François Baroin lors d'un déplacement à Bousbecque (Nord).
Mais la droite pourrait tout de même avoir une place importante dans ces élections législatives. Sur les 150 circonscriptions où aucun candidat n'a été investi, La République En Marche espère bien tenter un coup de poker alors qu'elles sont détenues par des cadors Les Républicains. C'est le cas chez Bruno Le Maire par exemple. Ce dernier va-t-il être tenté par l'étiquette de la majorité présidentielle ? "Cela a toujours existé par le passé mais il ne faut pas confondre une logique d'alliance politique, de recomposition politique. Elle interviendra inévitablement mais ce seront les Français qui le feront", explique-t-il craignant notamment certaines "prises d'otages".
Ainsi au lendemain de cette annonce, se retrouvent sans candidat macroniste contre eux : Bruno Le Maire, Thierry Solère, Nathalie Kosciusko-Morizet, ainsi que les juppéistes Gilles Boyer et Enguerrand Delannoy, notamment.