Alain Juppé sort de sa réserve. Alors que l'UMP se divise sur la position à adopter pour le deuxième tour de l'élection législative partielle dans le Doubs au lendemain de son élimination face au FN et au PS, le maire de Bordeaux assure qu'à titre personnel, il voterait pour le candidat socialiste.
À la veille du bureau politique de l'UMP qui doit trancher la position officielle de l'UMP, le maire de Bordeaux explique dans le message "Dimanche prochain, dans le Doubs", publié sur son blog, qu'il faut faire barrage au FN et à l'eurodéputée Sophie Montel.
"Si j'étais électeur de la 4e circonscription du Doubs, je sais ce qu'en mon âme et conscience je ferais : pour barrer la route à une candidate FN qui croit, entre autres choses, 'en l'évidente inégalité des races', je ne m'abstiendrais pas, je voterais pour le candidat qui l'affronte, c'est-à-dire le candidat PS", écrit notamment l'ancien Premier ministre.
L'ex membre du triumvirat à la tête de l'UMP estime que l'arrivée du parti de Marine Le Pen aux responsabilités nationales serait "une catastrophe pour le pays. L'image de la France serait abîmée dans le monde car l'idéologie du FN est aux antipodes des valeurs morales et politiques qu'elle incarne".
Pour autant, le maire de Bordeaux se défend de donner une consigne de vote et précise que sa position est personnelle. "Pour tout dire, je ne suis pas sûr que les citoyens aujourd'hui attendent les consignes d'un parti avant d'aller voter. Chacun choisira en son âme et conscience", écrit-il.
Une position qui tranche avec celle de Nicolas Sarkozy qui garde le cap du "ni-ni", selon Le Monde. Dimanche, la frontiste Sophie Montel est arrivée en tête avec 23,6% des suffrages exprimés, devant le candidat socialiste Frédéric Barbier (28,25%) et le candidat UMP Charles Demouge (26,54%).
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