Le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) a estimé mercredi 8 mars que le temps de parole et d'antenne de François Fillon était "anormalement élevé" et a demandé aux chaînes de veiller à l'équilibre pour les autres candidats. Les Sages de l'audiovisuel précisent dans un communiqué qu'ils sont "conscients des circonstances particulières de la couverture médiatique de la campagne de ce candidat", mais ils se disent "préoccupés de la possibilité pour les autres candidats de bénéficier d'ici la fin de la période d'une exposition équilibrée au regard du principe d'équité". Le régulateur "demande instamment aux éditeurs d'y veiller".
Depuis le 1er février, date du début de la période électorale, et jusqu'au 10 avril, les chaînes doivent respecter l'équité, c'est-à-dire tenir compte de la représentativité et du poids de chaque parti. Cette équité concerne à la fois le temps de parole des candidats, mais aussi de leurs soutiens, et des chroniques ou sujets qui parlent d'eux, sauf s'ils sont explicitement défavorables.
Ainsi dans l'affaire de Penelope Fillon, seuls les sujets qui ne sont pas explicitement défavorables au candidat de la droite ont été comptabilisés. À partir du 20-21 mars, date de publication de la liste des candidats par le Conseil constitutionnel, cette règle est renforcée car l'équité des temps de parole et d'antenne doit aussi s'apprécier à "conditions de programmations comparables" (même tranche horaire, etc.). Le CSA estime mercredi qu'"à moins de 15 jours de la fin de la première période d'équité", "la part des temps de parole et d'antenne de M. Fillon est anormalement élevée".
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