François Fillon voit d'un bon œil le déchirement qui s'opère au sommet du Front national. "Ça va ouvrir les yeux d'un certain nombre de Français sur ce qu'est la réalité du FN", estime sur RTL le candidat UMP à la primaire pour 2017. "C'est à dire une petite affaire familiale, une bagarre entre le père, la fille, et bientôt, la petite fille", poursuit le député UMP de Paris au micro de Jean-Michel Aphatie.
Suspendu de son statut d'adhérent du FN - pour ses propos pétainistes tenus dans un entretien accordé à l'hebdomadaire d'extrême-droite Rivarol au mois d'avril - à l'issue d'un bureau exécutif auquel il n'a pas souhaité assister, Jean-Marie Le Pen a affirmé lundi soir qu'il s'estimait "trahi" par sa fille Marine et qu'il souhaitait désormais qu'elle ne porte plus son nom.
Si certains voient dans cette rupture une étape symbolique dans la normalisation du FN, François Fillon "ne donne acte de rien du tout" à Marine Le Pen. Il considère que "Jean-Marie Le Pen est lucide" lorsque le fondateur du parti d'extrême-droite se dit opposé à une victoire de sa fille à la présidentielle de 2017. François Fillon affirme que le FN "est un parti d'extrême-droite, un parti qui a un programme politique qui mettrait le pays à genou en moins de six mois" et que c'est "surtout cette question qui doit être mise en avant".
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