Il devrait officiellement entrer dans la bataille de la primaire de la gauche ce vendredi 9 décembre. Auparavant, Benoît Hamon était l'invité de L'Émission politique sur France 2. Belle vitrine pour le député des Yvelines, qui a développé les grands axes de son programme économique pour les cinq ans qui viennent et mis en lumière ses contradictions avec ses adversaires qui sont presque maintenant tous identifiés : Manuel Valls, Arnaud Montebourg, Marie-Noëlle-Lienemann, Gérard Filoche, François de Rugy, Jean-Luc Bennahmias.
Au cours de l'émission présentée par David Pujadas et Léa Salamé, le quadragénaire a notamment débattu avec le maire Front national de Beaucaire (Gard) sur le thème des migrants et avec Gilles Képel, politologue spécialiste de l'Islam et du monde arabe. Comment le candidat à la primaire de la gauche se démarque-t-il de ses adversaires ? Quelle est sa vision de la fracture qui touche la gauche ?
Benoît Hamon plaide pour un partage du temps de travail. Pas question pour autant pour le député des Yvelines de modifier la durée légale de travail, qui restera à 35 heures. Pour parvenir à cet objectif lié à la révolution numérique, il y a plusieurs hypothèses, dont le passage aux 32 heures ou la semaine de quatre jours. "Je veux la réduction du temps de travail en contrepartie d'une baisse de 10% des cotisations", propose l'ancien ministre de François Hollande, qui a placé le travail au cœur de son programme.
"La révolution numérique est une formidable opportunité de nous libérer par rapport au travail." Benoît Hamon estime par ailleurs que dans les métiers des secteurs de l'industrie et des services, "les robots vont se substituer aux emplois qui étaient les nôtres. C'est le cas dans les grandes surfaces où les caisses automatiques sont remplacées par des portiques sans caissiers". Le candidat a aussi pris Amazon pour exemple.