L'Algérie prive de visa des journalistes français, Manuel Valls prend position
Manuel Valls a exprimé sur Twitter ses "profonds regrets" après le refus d'Alger d'accorder des visas par mesure de rétorsion à des journalistes du "Monde" et de Canal+.

La visite de Manuel Valls en Algérie se fait sur fond de polémique. Alger a refusé d'accorder des visas par mesure de rétorsion à des journalistes du Monde et de Canal +. En ligne de mire ? Leur traitement de l'affaire des "Panama papers" pour la première rédaction, et le traitement de la santé du président algérien Abdelaziz Bouteflika pour la seconde.
Sur Twitter, le Premier ministre a tenu a exprimé ses "profonds regrets" face à cette situation rarissime. "Je serai à Alger pour notre coopération mais je reviendrai sur ce point dans l'amitié et la franchise", a-t-il notamment écrit sur le réseau social avant une visite officielle de trois jours boycottée par plusieurs médias.
Le quotidien Le Monde a publié le 5 avril en Une une photo du président Abdelaziz Bouteflika parmi les dirigeants mis en cause, avant de se raviser en précisant que le nom du chef de l'État algérien "n'apparaît pas dans les Panama Papers". Manuel Valls avait téléphoné en milieu de semaine à son homologue algérien Abdelmalek Sellal pour tenter d'obtenir la levée de la sanction, mais sans succès, a relaté Matignon.
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