Selon le Canard enchaîné, Pénélope Fillon aurait touché 500.000 euros brut pour un poste d'attaché parlementaire auprès de son mari entre 1998 et 2006. Ces révélations font peser sur le candidat à la présidentielle le soupçon d’emploi fictif de sa femme. "Ça constitue un obstacle redoutable sur le chemin présidentiel" de François Fillon, estime Alain Duhamel, qui rappelle toutefois qu'il est fréquent qu'un homme politique engage légalement un de ses proches comme attaché parlementaire.
"Le problème est de savoir s'il s'agit d'un travail effectif ou si c'est au contraire un travail qui est introuvable", poursuit l'éditorialiste. L'intéressée a d'ailleurs tenu des propos dangereux, en assurant en octobre 2016 ne pas s'occuper de politique. Le parquet a ouvert une information judiciaire très rapidement, se félicite Alain Duhamel. Mais les juges ne rendront pas leur décision avant les élections. François Fillon "portera cette croix-là jusqu'au bout", explique-t-il.
L'affaire "tombe très mal" pour le député de Paris qui avait prévu d'accélérer sa campagne. "Il est évident que cette polémique qui va prendre de l’importance, coupe" cet élan. Le Républicain joue beaucoup sur sa propre image d'intégrité et de valeurs. Le Front national (FN), lui, se frotte les mains. "C'est un paradoxe puisque le FN, dans le genre travail familial, personne ne l'égale", assure Alain Duhamel.
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