Selon une source proche du Conseil régional, les enquêteurs ont consulté des documents dans les services administratifs du Conseil régional. Les policiers s'intéressent aux contrats passés entre la Région et une société spécialisée dans l'événementiel appartenant à des proches parents du secrétaire d'État aux Anciens combattants, Kader Arif.
Les enquêteurs de la brigade financière agissent dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte mercredi par le parquet de Toulouse à la suite d'un "signalement" déposé lundi par le groupe d'opposition de droite au sein du Conseil régional, "Osons Midi-Pyrénées".
Selon eux, deux sociétés dirigées notamment par le frère de Kader Arif, puis par ses neveux - AWF music, et AWF - ont emporté deux contrats de quatre ans en 2009 et 2014 auprès du Conseil régional et déjà empoché quelque 2 millions d'euros.
Les élus se demandent en substance si ces deux sociétés successives ont pu bénéficier de favoritisme. Des professionnels de l'événementiel en Midi-Pyrénées leur ont assuré, sous couvert de l'anonymat, ne plus concourir à ces appels d'offres qu'ils estiment joués d'avance.
La Région Midi-Pyrénées a fermement démenti toute malversation dans ces marchés et menacé de poursuites "toute insinuation" suggérant le "moindre favoritisme". Jeudi, son président socialiste Martin Malvy s'est dit "profondément révolté" par les doutes émis sur la sincérité de ces marchés, dénonçant des "insinuations" et "des persiflages".
Le procureur de la République de Toulouse, Michel Valet, a appelé à la prudence dans ce dossier: "On a une dénonciation circonstanciée de certains faits. J'ai le devoir de vérifier ce qu'il en est", avait-il déclaré mercredi.
De son côté, le ministre délégué aux Anciens Combattants a affirmé jeudi n'être "absolument pas" concerné par l'enquête préliminaire. "Ce sont des affaires qui ne me concernent absolument pas", a déclaré Kader Arif, en marge d'un déplacement à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais). "Je ne suis pas et je n'ai jamais été conseiller régional", a également déclaré le ministre, qui a regretté des "amalgames et des insinuations", insistant sur le fait qu'il n'avait "rien à voir avec ça".
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Commentaires
Afin d'assurer la sécurité et la qualité de ce site, nous vous demandons de vous identifier pour laisser vos commentaires.
Cette inscription sera valable sur le site RTL.fr.