Nicolas Sarkozy a été mis en examen par la justice mercredi 2 juillet. Fait-il preuve d'un acharnement ou simplement d'une procédure judiciaire ? "Il faut une sacré dose de mauvaise foi pour dire que Nicolas Sarkozy est un justiciable comme les autres", estime Jean-Michel Aphatie.
Les lois s'appliquent aussi bien à un citoyen qu'à un ancien Président de la république. Cependant, la façon dont elles s'appliquent doit être différente. "Afin que la justice conserve sa sérénité et évite des émotions populaires, elle doit appliquer avec discernement les lois qu'elles appliquent avec tous les citoyens", ajoute-t-il.
En 2013, les juges de Lille ont convoqué Dominique Strauss-Kahn, dans le cadre de l'affaire du Carlton de Lille. Une fausse date d'audition avait été communiquée, afin que l'ancien président du FMI puisse se rendre sereinement dans le palais de justice et en sortir.
"Dans le cas de Nicolas Sarkozy, la garde-à-vue n'était pas nécessaire", explique Jean-Michel Aphatie, avant d'ajouter que "le déferrement devant les juges, à deux heures du matin, relève davantage de l'humiliation que de la nécessite procédurale". Sur le fond il faut sanctionner Nicolas Sarkozy. "Il est un citoyen ordinaire, mais qu'on traite avec différence parce qu'il a été président", conclut-il.
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