Jean-Marie Le Pen ne cache pas ses ambitions. Le président d'honneur suspendu en tant qu'adhérent du Front national attend de nombreux adhérents à sa nouvelle formation politique. Il précise, des "centaines" voire des "milliers" ce mercredi 13 mai lors d'une interview sur BFMTV. Cette formation devrait prendre la forme des "amis de Jean-Marie Le Pen" a détaillé le fondateur du parti frontiste.
Le père de Marine Le Pen en a également profité pour attaquer une nouvelle fois Florian Philippot, le bras droit de sa fille. Il l'accuse notamment de "coloniser le mouvement" avec "ses amis" avant de fustiger "un changement fondamental de la ligne suivie jusqu'à présent" au FN. Sa nouvelle formation n'a "pas un but électoral" mais "un but politique de rééquilibrage du mouvement", a-t-il précisé, excluant une candidature en 2017.
Le mouvement est en train de dérailler sous l'influence de Florian Philippot
Jean-Marie Le Pen
"Le mouvement est en train de dérailler sous l'influence de Florian Philippot et de ses amis qui procèdent à la véritable colonisation du mouvement, sinon à l'insu de Marine Le Pen, au moins sans qu'elle soit en mesure de s'y opposer", a-t-il déclaré.
Interrogé sur le caractère "homophobe" de certains de ses propos sur les "mignons" du vice-président du FN, Jean-Marie Le Pen a expliqué qu'il ne "condamnait pas les homosexuels à titre individuel mais quand ils chassent en meute oui". C'est-à-dire, selon lui, "quand de conserve ils manœuvrent d'une certaine manière et se conduisent comme des hétérophobes et des gens qui détestent ceux qui ne sont pas comme eux".
Ce n'est pas moi qui ai attaqué ma fille
Jean-Marie Le Pen
Sur Marine Le Pen, enfin, le président d'honneur déchu a déclaré que "ses performances ne débordent pas tellement" ce que lui a réalisé. "Ce n'est pas moi qui ai attaqué ma fille", s'est-il défendu, expliquant qu'il avait "participé" à sa "réussite", en jugeant qu'elle était "dévorée de l'ambition d'être au pouvoir". "Bien sûr que je souhaite la réconciliation", a-t-il ajouté.
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