En conclusion de l'université d'été du Parti de gauche à Toulouse, Jean-Luc Mélénchon a tendu la main aux frondeurs du Parti socialiste et aux écologistes. Dans un discours prononcé devant un amphithéâtre plein de l’université Jean Jaurès, le co-fondateur du parti a lancé un appel à "se rassembler" au sein du Front de gauche.
"Le Front de gauche doit être la base sur laquelle doit se construire la suite. Il doit impérativement s'élargir, se donner une nouvelle vocation", a-t-il lancé au terme de trois jours de débats.
J'aimerais bien que la droite s'en aille du PS
Jean-Luc Mélenchon
À trois mois des élections régionales, Jean-Luc Mélenchon a donc évoqué en particulier la crise d'Europe Écologie-Les Verts, en pleine tourmente après les départs de François de Rugy et Jean-Vincent Placé. "Cette union va pouvoir se faire. Quel sens ça pourrait bien avoir, des listes autonomes toutes seules de EELV sous leur seule étiquette ? Ça ne peut pas peser dans la réalité", a estimé après son discours celui qui s'était récemment prononcé en faveur d'une économie portée vers la mer.
Le député européen a par ailleurs fait une comparaison avec les deux départs enregistrés dans les rangs d'EELV et la situation idéologique du Parti socialiste : "Je ne me moque pas d'eux. Ils sont loyaux, ils ont une idée, elle n'est pas compatible, ils s'en vont. J'aimerais bien que ce soit la même chose au PS et que la droite s'en aille du PS".
Jean-Luc Mélenchon a également ironisé sur la "mélenchonisation rampante des écologistes" évoquée sur LCI par Jean-Christophe Cambadélis, le premier secrétaire du Parti socialiste. Il en a alors profité pour égratigner le ministre de l'Économie Emmanuel Macron. "Tout organisme de gauche ou qui se veut tel, atteint de macronite (sic) est promis à la mélenchonisation, qui est la réaction de l'organisme sain pour conserver son identité".
En revanche, pas question pour l'ancien sénateur de l'Essonne de mettre en place un "Front de libération nationale", englobant la gauche et la droite. Une idée mise sur la table par l'économiste Jacques Sapir. "Honte à ceux qui essayent de nous embrigader dans un camp qui n'est pas le nôtre", a clamé Jean-Luc Mélenchon.