Le gouvernement s'apprête à serrer la vis. Une réforme de la politique migratoire est actuellement envisagée par le gouvernement pour l'an prochain. Et parmi les mesures symboliques ? L'allongement de la durée maximale de rétention des sans-papiers. Le projet prévoit de la doubler pour ainsi passer de 45 à 90 jours.
La dernière fois que la durée maximale de rétention avait été modifiée c'était par Éric Besson, en 2010. Le ministre de l'immigration de Nicolas Sarkozy l'avait faite passer de 32 à 45 jours. L'objectif affiché est clair : améliorer l'efficacité des expulsions en donnant plus de temps aux administrations.
L'autre mesure qui pourrait déclencher une levée de bouclier c'est la notion de pays tiers sûrs pour les demandeurs d'asile. C'est-à-dire qu'un réfugié passé, avant d'arriver en France, par un pays respectueux du droit d'asile, y serait immédiatement renvoyé.
Si nous accueillions tout le monde, nous ne pourrions pas le faire dans de bonnes conditions
Gérard Collomb
La réforme, toujours dans le texte selon nos informations, enflamme les associations de défense des étrangers. Le gouvernement se défend alors assurant vouloir mieux expulser pour mieux accueillir par la suite. Les crédits de l'intégration seront renforcés et les délais de traitement des demandes d'asiles encore raccourcis.
Invité de RTL ce lundi 18 décembre, Gérard Collomb s'est montré ferme sur les questions d'immigration. "Il y a 95.000 demandes d'asile par an, c'est-à-dire une grande ville chaque année. Si nous accueillions tout le monde, nous ne pourrions pas le faire dans de bonnes conditions", a déclaré le ministre de l'Intérieur.
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