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Harcèlement dans les transports : Pécresse annonce des arrêts à la demande dans les bus

LE GRAND JURY - La présidente de la région Île-de-France a décidé de renforcer la protection des hommes et des femmes. Beaucoup se sentent en insécurité dans les transports en commun d'Île-de-France.

Valérie Pécresse, invitée du "Grand Jury", le 21 janvier 2018
Valérie Pécresse, invitée du "Grand Jury", le 21 janvier 2018
Crédit : RTL / Frédéric Bukajlo / SIPA PRESS
Le Grand Jury de Valérie Pécresse du dimanche 21 janvier 2018
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Clarisse Martin
Clarisse Martin

90% des femmes ont déjà été harcelées dans les transports en commun, selon une étude réalisée par la Fédération nationale des usagers et des Transports publics (FNAUT), publiée en septembre 2017. Après l'affaire Weinstein et l'onde de choc que ces révélations ont provoqué, les questions de harcèlement et de droits des femmes en général se sont imposées dans le débat sociétal.

Invitée du Grand Jury RTL - Le Figaro - LCI ce dimanche 21 janvier, Valérie Pécresse a annoncé de nouvelles mesures pour lutter contre ce fléau qui touche notamment les transports en commun d'Île-de-France. La présidente du Conseil régional d'Île-de-France et du Stif (l'autorité organisatrice des transports en Île-de-France) a décidé de s'engager sur les questions de harcèlement et d'expérimenter un dispositif inédit en région parisienne. Il sera testé à compter de mars 2018, précise Île-de-France Mobilités auprès de RTL.fr. Le dispositif sera voté le 14 février par le conseil d'administration d'Île-de-France Mobilités.

Cette expérimentation ne sera pas menée dans tout le réseau francilien. Dans un premier temps, seul le réseau de bus TRA (Transports rapides automobiles) en Seine-Saint-Denis, et le réseau Mélibus en Seine-et-Marne, seront concernés. Les femmes importunées, harcelées ou agressées à bord d'un bus de ces réseaux-là pourront demander à tout moment au chauffeur de s'arrêter pour quitter le véhicule, même si aucun arrêt n'est prévu. Une mesure "pour les femmes et les hommes", a souligné la femme politique, qui s'appliquera à partir de 22 heures, détaille également Île-de-France Mobilités.

650 personnes recrutées pour assurer la sécurité

"On ne peut pas rester les bras ballants face à une femme qui se fait agresser", a déploré Valérie Pécresse, annonçant par ailleurs le recrutement de 650 personnels supplémentaires dans les bus et les trains d'Île-de-France. Des contrôleurs supplémentaires qui seront en civil. "Nous avons ouvert des postes car la présence humaine est insuffisante", a justifié l'ancienne ministre du Budget.

Généraliser la vidéo-protection

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Cette mesure ira de pair avec la généralisation de la vidéo-protection dans les transports en commun. "D'ici 2020, tous les wagons seront vidéoprotégés, même les trains qui vont dans la banlieue la plus lointaine, car il n'y a pas de citoyen de seconde zone", a-t-elle également assuré. "100% des bus seront vidéoprotégés cette année", a-t-elle également assuré.

Il y a quelques jours, sur franceinfo, Valérie Pécresse avait révélé avoir été elle-même victime de harcèlement dans les transports en commun. Elle a raconté avoir un jour asséné une gifle à un homme, un "frotteur", qui avait tenté de mettre sa main sous sa jupe. Des confidences qu'elle avait faites au lendemain de la tribune polémique publiée dans Le Monde et signée par une centaine de femmes qui revendiquait une "liberté d'importuner" pour les hommes.

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