Après sa large victoire de la primaire socialiste, Benoît Hamon va-t-il pouvoir entraîner derrière lui son propre parti ? Pour Alain Duhamel, le candidat a réussi "une belle campagne, accompagnée d'une nette victoire" et remarque qu'il s'agit de "la première fois que l'aile gauche du PS emporte la majorité". Mais le passé frondeur du candidat risque bien de jouer en sa défaveur à l'heure des alliances. "Benoît Hamon s'est positionné durant deux ans contre la politique de Manuel Valls et François Hollande. Bernard Cazeneuve l'a reçu aujourd'hui et l'a assuré de son soutien à condition qu'il assume lui aussi le bilan du quinquennat", rappelle l'éditorialiste.
Selon Alain Duhamel, Benoît Hamon, l'ex-frondeur va devoir maintenant faire face, lui aussi, aux frondeurs de son camp qui ne goûtent guère à sa victoire. Benoît Hamon s'adresse aussi à Jean-Luc Mélenchon et à l'écologiste Yannick Jadot. Mais sera-t-il entendu? Selon Alain Duhamel, le candidat "a raison de tendre la main à Yannick Jadot et à Jean-Luc Mélenchon, mais cela ne marchera pas" car une énorme majorité des électeurs socialistes ne veulent pas d'une alliance avec le trop révolutionnaire Mélenchon. Pour l'éditorialiste, "il y aura toujours trois gauches et celui qui peut tirer son épingle sur jeu s'appelle Emmanuel Macron". Car si "Benoît Hamon est le vainqueur de la primaire socialiste, Emmanuel Macron en sera le bénéficiaire", conclut le journaliste.
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