Reprenant les mots de Jérôme Cahuzac en 2013, Gérald Darmanin l'assure "les yeux dans les yeux". Non, il n'a jamais abusé d'aucune femme, ni de son pouvoir. Si le ministre de l'Action et des Comptes publics est toujours sous le coup d'une plainte pour "abus de faiblesse", qui aurait été commis pendant son mandat de maire de Tourcoing, l'enquête pour "viol" a quant à elle été classée sans suite par le parquet de Paris.
Mais Sophie Spatz, la plaignante, ne compte peut-être pas s'en tenir là. L'enquête sur les faits qu'elle a dénoncés a duré moins d'un mois. Un délai trop court, pour Me Élodie Tuaillon-Hibon, son avocate. "Je m'interroge sur l'étendue de l'enquête qui a été effectuée, confie-t-elle au micro de RTL. J'ai l'impression que c'est un peu bref".
Sophie Spatz, ancienne call-girl, n'a plus qu'un seul recours pour faire rouvrir le dossier : porter plainte en formulant une demande de constitution de partie civile. Un acte qui permettrait d'obtenir la désignation d'un juge d'instruction qui reprendrait alors l'enquête à sa base.
"Ma cliente est très combative. Pour l'instant, la décision n'est pas prise, nous devons nous voir, nous devons discuter. Mais la manière dont les choses se déroulent nous y incitent puisque selon nous, il y avait un faisceau d'indices suffisant dans ce dossier pour renvoyer la balle, si je puis dire, à un juge d'instruction, et non pas classer à ce stade une enquête préliminaire", poursuit l'avocate.
Sophie Spatz se donne jusqu'à la fin de la semaine pour prendre une décision quant à une nouvelle action en justice. À ce jour, elle est encore visée par une plainte en diffamation déposée par Gérald Darmanin.