François Hollande tente de rassurer les armées
A la veille du défilé du 14 juillet, le président de la République a tenu, samedi, à rassurer l'armée inquiète de nouvelles restrictions budgétaires.

"Les crédits défense seront préservés dans leur intégralité. C'est un effort que la Nation fait, non pas pour les armées, mais pour sa propre sécurité", a déclaré, samedi, le chef de l’État lors d'une réception au ministère de la Défense, en présence des très nombreux militaires qui doivent défiler dimanche 14 juillet.
"Je sais les inquiétudes qui existent dans la communauté militaire. Les armées sont soumises à tant de réformes depuis tant d'années", a-t-il ajouté. "Les interrogations demeurent et sont légitimes", a-t-il souligné, se disant "conscient de l'effort demandé à nos armées, comme à tous les Français".
La loi de programmation militaire présentée le 2 août ?
Le chef de l’État, chef des armées, a toutefois souhaité que soit tenu compte de la spécificité des armées au sein de la communauté nationale. Il a indiqué qu'il rencontrerait à la rentrée les membres du Conseil supérieur de la fonction militaire, qui représente l'ensemble des catégories de personnels.
La loi de programmation militaire (LPM), qui traduit le Livre blanc de la défense en termes budgétaires pour la période 2014-2019, doit être présentée prochainement, probablement le 2 août, au conseil des ministres. Elle suscite de vives inquiétudes chez les militaires et pèse sur le moral des armées, en raison notamment des 24.000 suppressions de postes supplémentaires programmées pendant la durée de la loi, après 54.000 suppressions déjà décidées en 2008.
Le président Hollande a rappelé que le Livre blanc prévoyait que le budget de la défense serait maintenu à 31,4 milliards d'euros par an, jusqu'en 2016, soit au niveau qui est le sien en 2013. Il a également souhaité que les armées bénéficient "des moyens matériels au plus haut niveau", soulignant que "cette volonté de modernisation sera également exprimée dans la nouvelle Loi de programmation". Evoquant les dysfonctionnement dans le paiement des soldes dus au système Louvois, il a souligné les "efforts accomplis" pour trouver des solutions, affirmant que "tout cela doit être réglé, et sera réglé".