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"François Hollande est un président de paradoxes", selon Alba Ventura

REPLAY - ÉDITO - C'est un Président Hollande une nouvelle fois déroutant que l'on va découvrir lundi 28 septembre soir dans un documentaire qui lui consacré.

Alba Ventura
Alba Ventura
Crédit : Alba Ventura
"François Hollande est un président de paradoxes", selon Alba Ventura
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"François Hollande est un président de paradoxes", selon Alba Ventura
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Alba Ventura & Loïc Farge

Un temps de président : c'est le titre du documentaire d'Yves Jeuland qui sera diffusé ce lundi 28 septembre à 20h50 sur France 3. Le réalisateur a passé six mois à l'Élysée. Il y a dans ce film a une scène formidable, c'est au moment où le gouvernement vient d'être remanié après le départ d'Arnaud Montebourg. Tous les ministres sont sur la terrasse côté jardin. François Hollande et Manuel Valls sont en discussion avec la nouvelle ministre de la Culture, Fleur Pellerin. Celle-ci représente la génération Hollande. Elle est l'une des marques du changement. Le changement n'a pas vraiment eu lieu, mais ça doit se voir sur les visages.

Le conseil que donne le chef de l'État à la jeune Fleur Pellerin, c'est : "Vois Jack". Référence à Jack Lang, l'ancien et éternel ministre de la Culture. Il y a tout François Hollande là. Il est à la fois quelqu'un qui veut changer les choses, qui a changé les visages avec Emmanuel Macron, Najat Vallaud-Belkacem, d'une certaine manière avec Manuel Valls aussi ; et en même, on voit un François Hollande qui ne peut pas s'empêcher de revenir au vieux système. Jack Lang, c'est ce que François Hollande a vu à l'Élysée lorsqu'il était conseiller sous François Mitterrand. Cette scène résume un des paradoxes Hollande.

On se dit qu'il est très compliqué finalement de savoir qui est François Hollande ?

Alba Ventura

Dans ce film, on a à la fois le Président qui étudie les cartes de la Syrie, qu'il a en tête de frapper, qui appelle de manière très déterminé depuis son avion le président Irakien, c'est un moment très sérieux. Mais on a aussi un Président qui passe trois heures avec son feutre bleu à réécrire le discours de décoration de Jean d'Ormesson. Ce qui apparaît, c'est un Président qui ne trouve pas toujours son plaisir dans la fonction présidentielle, qu'il donne l'impression de subir, mais qui trouve son plaisir à rédiger l'éloge de Jean d'Ormesson, en y mettant quelques bons mots. Un éloge qui ne sera vu par personne.

C'est un Président que ses secrétaires continuent à tutoyer, comme au bon vieux temps du Parti socialiste. Une scène que l'on n'aurait jamais imaginée sous François Mitterrand ou Jacques Chirac.

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Ce qui ressort surtout de ce film, c'est un François Hollande "mystérieux". Lorsqu'on a vu ce film, on se dit qu'il est très compliqué finalement de savoir qui est François Hollande ? C'est ce qui explique pourquoi les Français ne reviennent pas vers lui, tout simplement parce qu'ils ont du mal à le comprendre.

Le carnet du jour

Henri Guaino qui ne croit pas aux thérapies de choc. Pour lui, François Fillon a tort de prédire du sang et des larmes aux Français. "Des balivernes, dit-il. Il n'y a qu'à voir ce qu'a fait Alain Juppé en 1995 (en référence aux grandes grèves qui ont abouti à la dissolution, ndlr). C'est quand même le type qui a réussi à transformer le septennat en semestre".

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