Alors que François Hollande a annoncé dimanche 31 janvier la grâce partielle de Jacqueline Sauvage, Alain Duhamel ne se dit pas surpris de la décision. "Tout le monde a pu le comprendre quand François Hollande a reçu les filles de Jacqueline Sauvage." Pourtant, le délai a surpris l'éditorialiste qui pensait apprendre la nouvelle d'ici une quinzaine de jours. Pour lui, le président est tout à fait dans son droit d'avoir accordé cette grâce et rappelle son inscription dans la constitution. Cependant la gauche dans son ensemble a toujours manifesté son hostilité à ce droit désuet. François Hollande lui-même l'avait beaucoup critiqué et disait ne pas vouloir s'en servir. Alain Duhamel compare le chef de l'État à Louis XVI, un monarque bienveillant et humain qui ne souhaitait pas que son peuple souffre trop et lui évitait ainsi les peines douloureuses.
Pour l'éditorialiste, François Hollande s'est servi d'un pouvoir royal. Alors cette décision constitue-t-elle un camouflet pour la justice? Pas sur la forme en tout cas pour Alain Duhamel. " Ce n'est pas une amnistie, le garde des Sceaux a aussi été consulté ainsi que le Premier ministre" Surtout, c'est un juge d'application des peines qui sera chargé de la libération de Jacqueline Sauvage. Pourtant les magistrats qui connaissent le dossier s'étonnent un peu de cette décision et ils rappellent que deux cours d'assises qui sont arrivées aux mêmes conclusions et aux mêmes condamnations. Alain Duhamel a le sentiment que " c'est un peu l'émotion qui l'a emporté sur la réflexion" Pour conclure, l'éditorialiste précise : "La justice n'a pas été humiliée mais rectifiée."
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