Plus que jamais, Jean-Pierre Raffarin soutient la candidature d'Alain Juppé pour la primaire de la droite en vue de la présidentielle 2017. "Je pense que François Hollande craint plus Alain Juppé que Nicolas Sarkozy", estime-t-il. Quand certaines voix se font entendre pour déplorer la vieillesse de la classe politique et un besoin de renouveau, à l'heure où Emmanuel Macron, plus jeune ministre, s'extirpe du gouvernement, Jean-Pierre Raffarin estime pour sa part que l'expérience est de mise est que le tour du jeune ex-ministre de l'Économie viendra dans "une petite dizaine d'années".
Jean-Pierre Raffarin requiert "la solidité" face à "la gravité d'aujourd'hui" et notamment face à "la haine" qu'il constate dans le camp frontiste mais aussi, à demi-mots, chez certains candidats de la droite. Seul Alain Juppé, selon lui, incarne cette solidité. "Alain Juppé a une épaisseur, il est maire de Bordeaux, il a été Premier ministre, il a eu des engagements profonds", argue-t-il.
Le 24 août, Nicolas Sarkozy a officialisé sa candidature dans un livre, Tout pour la France. "Je l'ai parcouru, je n'ai pas encore tout lu, mais c'est la troisième fois qu'il (Nicolas Sarkozy, ndlr) est en campagne, je connais ses mécaniques et ses convictions, tout ceci n'est pas très nouveau. Mais je crois que sa campagne n'a pas démarré comme il le souhaitait, à voir quelques sondages. Il est évident qu'il est très fort en énergie de mobilisation. Nicolas Sarkozy est toujours séducteur. C'est le meilleur vendeur sur la scène politique", lui reconnaît-il toutefois.
Pour Nicolas Sarkozy, Alain Juppé, sur son programme économique, est dans le statu quo. Mais pour Jean-Pierre Raffarin, le maire de Bordeaux s'inscrit davantage dans la nouveauté que l'ancien président. "Lui (Nicolas Sarkozy, ndlr) a déjà dit ça. Il a parlé de réforme, de rupture. Sa logique de réforme a été relativement tempérée par rapport à la promesse de rupture. C'est la première fois qu'Alain Juppé est candidat. Il a beaucoup d'expérience, il a circulé dans l'appareil de l'État, sur le terrain, il a un regard. Il fait un certain nombre de propositions non seulement sur le 'quoi' mais sur le 'comment' et sur le 'quand' (...). Il fait en sorte qu'il y ait de la clarté. Ce que dit Juppé, il le fera".
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