"On est en situation de faillite". Ces propos de François Fillon ne sont pas sans rappeler ceux qu'il a tenu il y a dix ans lorsqu'il se disait à la tête d'un État "en situation de faillite". Un vif rappel de la situation financière française pour justifier son intention d'opérer des coupes drastiques dans les effectifs des fonctionnaires.
"500.000 postes, c'est 8% des effectifs sur cinq ans, a souligné François Fillon. C'est à tout à fait réaliste, c'est tout à fait raisonnable". Pour mener à bien cette mesure très controversée, le candidat entend œuvrer pour une transformation totale de notre système administratif. "Il y a des services qui doivent disparaître, a-t-il lancé. La numérisation et le digital doivent conduire à moderniser l'organisation de l'administration". Et François Fillon d'ajouter avec humour : "Il faut peut-être des ronds-points un peu moins sophistiqués et un peu plus d'infirmières dans les maisons de retraite". En somme, "il y a des choix à faire", a martelé le candidat, sans en dire vraiment plus sur les postes réellement ciblés et brandissant le drapeau de la négociation.
Il y a 20% des policiers qui ne font que du travail administratif
François Fillon sur RTL
Pour illustrer sa réforme, François Fillon a pris l'exemple des policiers. "Il y a 20% des policiers qui ne font que du travail administratif, a-t-il déploré. On doit pouvoir alléger les procédures qu'utilisent les policiers". Le candidat a pris l'exemple des procès-verbaux, actuellement rédigés par des policiers "sur des logiciels qui ne fonctionnent pas". "Cela pourrait être oral et enregistré, cela permettrait de gagner des centaines et des centaines de postes", a estimé François Fillon.
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