Les vifs échanges entre les écologistes et l'exécutif suite au décès de Rémi Fraisse sur le site du barrage de Sivens, n'ont fait que creuser davantage le fossé au sein de la majorité. Mardi 28 octobre, Cécile Duflot, députée écologiste et ancienne ministre, n'a pas mâché ses mots : "C'est une situation qui pour moi est absolument intolérable et qui va finir par être une tache indélébile, je le dis, sur l'action de ce gouvernement". Réponse du Premier ministre, Manuel Valls : "Je n'accepte pas et je n'accepterai pas les mises en cause, les accusations qui ont été portées en dehors de l'hémicycle à l'encontre du ministre de l'Intérieur".
"C'est le choc de deux brutalités, de deux violences et de deux ambitions", décrypte Éric Zemmour. "Ce n'est pourtant pas la violence des gendarmes qui déborde la volonté de Manuel Valls. C'est, au contraire, le savoir-faire des forces de l'ordre et leur professionnalisme qui contiennent le plus souvent la violence politique dégagée par le chef du gouvernement", explique-t-il.
L'ambition de Manuel Valls a glissé dans le sang de Rémi Fraisse
Éric Zemmour
Pour le journaliste, si Manuel Valls "a compris l'immense demande d'ordre des classes populaires, il y répond à contre-temps : pas contre la délinquance, qui continue de prospérer, mais contre les manifestants politiques". Ce qui fait dire à Éric Zemmour que "son ambition a glissé dans le sang de Rémi Fraisse, son Malik Oussékine".
En matière de cynisme politicien, Cécile Duflot "fait office de surdouée". Pour le journaliste, "la récupération et l'instrumentalisation d'un mort ne font pas peur à la patronne des Verts". Il explique qu'elle joue son va-tout et sa candidature présidentielle de 2017 "sur la radicalisation d'un mano à mano avec Valls qu'elle vomit".
"Dans les années 70, le gauchisme vindicatif a investi et dominé la mouvance écologique. Il lui a donné son radicalisme, sa fascination pour la violence révolutionnaire, son anticapitalisme viscéral et son goût pour les manœuvres d'appareils groupusculaires", rappelle Éric Zemmour.
"Le gauchisme est la maladie infantile de l'écologie, et les Verts sont bien décidés à ne pas grandir", conclut-il.
Commentaires
Afin d'assurer la sécurité et la qualité de ce site, nous vous demandons de vous identifier pour laisser vos commentaires.
Cette inscription sera valable sur le site RTL.fr.