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Entrée à l'université : Édouard Philippe confirme la fin du tirage au sort

ÉCLAIRAGE - Le Premier ministre a présenté la nouvelle réforme et présenté les contours de la nouvelle plateforme qui succédera à APB.

Le premier ministre Édouard Philippe, le 28 août 2017
Le premier ministre Édouard Philippe, le 28 août 2017
Crédit : SIPA
Ludovic Galtier & AFP

"Nous allons supprimer le tirage au sort et mettre en place une nouvelle plateforme, plus simple, rapide, et accueillante". Aux côtés de Frédérique Vidal, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, et de Jean-Michel Blanquer, son homologue à l'Éducation nationale, le Premier ministre a présenté "le contrat pédagogique" qu'il proposera aux étudiants dès la rentrée 2018, lundi 30 octobre.

Sur le papier, l'objectif est d'améliorer l'accompagnement des lycéens de terminale à l'université en misant sur l'orientation plutôt que la sélection. Admission Post Bac (APB), dont le nouveau nom n'a pas été annoncé, va connaître d'importantes modifications. Le gouvernement tente ainsi de répondre aux critiques qui ont émaillé la rentrée scolaire au mois de septembre. À en croire les syndicats étudiants et lycéens, la réforme est toutefois loin de répondre à toutes leurs questions.

Au total, le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche débloque un milliard d'euros sur cinq ans, dont 500 millions serviront à ouvrir de nouvelles places dans différentes filières d'étude.

Ce qui change dès le lycée

Deux semaines consacrées à l'orientation
L'orientation va être intégrée à l'emploi du temps des élèves de terminale pendant deux semaines. La première semaine sera consacrée à l'amplification de leurs connaissances des métiers. La seconde présentera les filières.

Le rôle accru du Conseil de classe
La réunion des professeurs qui vient conclure chaque trimestre écoulé prend une autre dimension en terminale. En plus d'analyser le niveau et la marge de progression de l'élève, les professeurs formuleront des recommandations au futur bachelier dès le premier trimestre.

Trois mois plus tard, au deuxième trimestre, le Conseil de classe examinera puis validera ou non les vœux de l'élève et son avis consultatif, retranscrit sur des "fiches d'avenir", sera transmis aux établissements d'enseignement supérieur. Un second professeur principal sera nommé dans chaque classe de terminale au mois de décembre.

Ce qui change avec la nouvelle plateforme

Le nombre de vœux limité à 10, la hiérarchie n'a plus d'importance
Les critiques à l'égard d'
Admission Post Bac (APB) ont été entendues : le gouvernement tente de corriger le tir dès 2018 avec la mise en place d'une nouvelle plateforme. Si l'on n'ignore le nom de cette dernière, on sait qu'elle ouvrira le 18 janvier 2018. Les étudiants pourront formuler jusqu'à dix vœux maximum contre 24 aujourd'hui mais sans les classer dans leur ordre de préférence.

Pas de sélection à l'université mais...

Impossible de refuser des étudiants s'il y a des places vacantes
Un temps envisagée, la sélection à l'université n'est pas l'option retenue par le gouvernement. "
Je n’ai pas et je n’ai jamais eu peur du mot sélection, mais ce n’est pas ce que nous proposons. L’objectif n’est pas que l'université dise non. Dans la plupart des cas, elle dira oui, et dans certains cas elle dira oui si", a déclaré Édouard Philippe. Les bacheliers pourront donc choisir la filière qu'ils souhaitent intégrer. Les formations non sélectives ne pourront pas refuser d'étudiants si des places restent vacantes.

Une entrée à l'université conditionnée dans les filières sous tension
Si une université estime qu'un bachelier n'a pas les attendus requis, elle pourra désormais conditionner son inscription à l'acceptation d'un parcours spécifique. Les réponses à une candidature pourront donc être "oui", "oui si" ou "en attente" (qu'éventuellement des places se libèrent). Faute de places suffisantes, priorité sera  donnée aux profils les plus en adéquation avec la formation demandée.

Un stage de remise à niveau pour les "acceptés sous condition"
Afin de lutter contre le taux d'échec en première année à l'université, les élèves ayant reçu un avis "accepté sous condition" seront sommés de de suivre un stage de prérentrée ou des cours renforcés dans certaines matières.

Une commission d'accès au supérieur pour les bacheliers sans place
Les bacheliers, qui resteraient alors sur le carreau, se verraient proposer une autre formation par une commission d'accès au supérieur. "On leur garantira une place la plus proche possible de ce qu'ils souhaitent", a assuré la ministre de l'Enseignement supérieur, Frédérique Vidal.  
Rien ne change pour les formations sélectives
Les formations sélectives (classes préparatoires, BTS, DUT...) conserveront la possibilité de refuser un candidat. Au moins 3.000 classes vont être créées en BTS à destination notamment des bacheliers professionnels, a annoncé Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Éducation nationale.

Les étudiants désormais rattachés au régime général

Une cotisation "vie étudiante" et un rattachement au régime général
Les étudiants, qui dépendent actuellement d'un régime de sécurité sociale spécifique seront rattachés au régime général de la Sécurité sociale dès la rentrée 2018 via une cotisation "vie étudiante", a annoncé la ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal

Cette cotisation sera acquittée auprès des Crous, afin de financer la vie étudiante et les actions de prévention.

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