En visite à Tulle, Hollande appelle à être "exemplaire" au service de la République
François Hollande a déclaré samedi à Tulle que "chacune et chacun" devaient s'efforcer de servir "à sa place" la République "d'une manière exemplaire", au terme d'une semaine marquée par la tempête de l'affaire Cahuzac.
"Chacune et chacun doit servir, à sa place, la République, d'une manière exemplaire avec le souci de faire le mieux possible et de donner aux autres le meilleur de soi-même", a déclaré le chef de l'Etat, qui s'exprimait à l'occasion d'une remise de décorations à d'anciens Résistants et patrons corréziens.
Chacune et chacun doit servir, à sa place, la République, d'une manière exemplaire
François Hollande
"Dans un moment où il doit y avoir des valeurs qui doivent être portées, une exigence morale pour tous ceux qui ont des responsabilités à quelque niveau que ce soit, une cérémonie comme celle-là a du sens", a-t-il poursuivi.
"Chaque manquement est une faute mais en même temps chaque talent, qualité, mis au service de la société, justifient une récompense et un honneur", a encore dit François Hollande.
Opposants
Quelques dizaines d'opposants au mariage pour tous avaient attendu François Hollande devant la préfecture de Corrèze, au son de vuvuzela, de cloches et avec quelques couvercles de casseroles marqués "Cahuzac". Les manifestants étaient aussi porteurs de pancartes proclamant "l'enfant n'est pas un droit", "Touche pas au mariage, occupe-toi du chômage", "On veut du boulot, pas du mariage homo" ou "La priorité c'est Aulnay, pas le mariage gay". Mais il n'auront finalement pas vu le président, dont le cortège est arrivé par l'arrière de la préfecture. Une cinquantaine de manifestants contre le gaz de schiste attendaient
également le chef de l'Etat à son arrivée à l'aéroport de Brive, dont il
est sorti par une porte dérobée, selon la presse locale.
Si la presse a finalement été admise pour la cérémonie de remise de la légion d'honneur et de l'ordre du mérite à huit Corréziens, le président devait également déroger à ses habitudes lors de cette sixième visite dans son fief électoral de Tulle, réduite à sa plus simple expression.
François Hollande qui, habituellement, se rend sur le marché à la rencontre des administrés de son ancien fief électoral qu'il connaît bien souvent par leur prénom y a renoncé. Après un déjeuner à huis clos, toujours à la préfecture en compagnie de parlementaires et d'élus locaux, il devait immédiatement regagner Paris et son bureau à l'Elysée.