Déferlante, raz-de-marée, coup de tonnerre.... Le score, quasi stratosphérique de François Fillon lors du premier tour de la primaire de la droite et du centre fait l'unanimité dans la presse. Dès le soir de sa cuisante défaite, Nicolas Sarkozy, éliminé sans appel avec seulement 20,6% des voix, a annoncé qu'il voterait pour François Fillon, laissant ses électeurs "libres" de leur choix mais en les exhortant à "ne jamais emprunter la voie des extrêmes".
L'ex-président a été imité, ce lundi 21 novembre, par l'un de ses plus importants soutiens, le président par intérim des Républicains Laurent Wauquiez. Celui-ci n'a cependant pas donné de consigne de vote pour "garder l'unité de (son) mouvement". Selon les statuts du parti, la future direction sera formée sur proposition du vainqueur de la primaire. Autres sarkozystes à annoncer leur soutien à François Fillon : l'ancien premier ministre Edouard Balladur, le président du groupe LR à l'Assemblée Christian Jacob, le député Eric Ciotti, les eurodéputées Rachida Dati et Nadine Morano, et le Centre national des indépendants et Paysans (CNIP), parti associé aux Républicains qui soutenait l'ancien président au premier tour. Certains politiques étaient initialement alliés de l'ancien premier ministre mais ont décidé au cours de la campagne de soutenir Nicolas Sarkozy ou Alain Juppé.
Valérie Pécresse fait partie des soutiens d'Alain Juppé. Elle qui a été pendant longues années aux côtés de François Fillon serait surnommé "Valérie Traitresse" par des proches du favori de la primaire, selon Le Point. La président de la région Île-de-France a répondu à ces attaques, sur France Inter : "Quel est mon tort ? Mon tort, par rapport à un Laurent Wauquiez, un Eric Ciotti et un François Baroin, c’est de ne pas avoir tourné le dos à François Fillon au lendemain de sa défaite contre Jean-François Copé, mon tort c’est de l’avoir accompagné pendant trois ans de traversée du désert et mon tort c’est d’être une femme libre qui choisit son candidat en fonction de son programme ?"
Éric Ciotti, ancien soutien de François Fillon, est devenu porte-parole de Nicolas Sarkozy. Pourtant, en 2012, il a avait choisi le camp Fillon contre Copé dans la guerre qui a scindé l'UMP en deux. Il était alors son directeur de campagne. Le député des Alpes-Maritimes explique désormais avoir "une fidélité très ancienne à Nicolas Sarkozy comme militant, parfois comme collaborateur, depuis 1988". Sur France Inter, il ajoute que "lorsqu'il a souhaité revenir, il était naturel" pour lui "d'être à ses côtés". Mais il compte bien suivre une nouvelle fois l'ancien président de la République qui a expliqué qu'il allait voter pour son ancien chef du gouvernement au second tour.
Christian Estrosi, l'un des soutiens les plus fervents de Nicolas Sarkozy, avait aussi choisi de soutenir François Fillon lors de la guerre pour la présidence de l'UMP. Dimanche soir, l'ancien maire de Nice a posté sur Twitter : "Je veux remercier Nicolas Sarkozy de m'avoir offert, à deux reprises, de servir mon pays. Je suis fier d'avoir été son ministre et d'avoir contribué, à ses côtés, à réformer la France ensemble. Nous avons préservé et modernisé l'industrie". Sur Radio Classique, il a déclaré qu'il n'avait "pas l'intention" de s'engager "derrière un candidat pour le moment".
Toujours en 2012, Laurent Wauquiez s'était opposé à Jean-François Copé, et avait donc choisi de soutenir François Fillon. "Regagner ne va pas être facile, et on ne peut pas faire comme si on allait continuer comme avant à la tête de l'UMP. Si l'on veut être à la hauteur des enjeux qui attendent notre famille politique, il faut nous rassembler, et François Fillon est incontestablement le mieux placé pour le faire", expliquait-il dans un entretien au Figaro en juin 2012. Quatre ans plus tard, celui qui est devenu président par int