Le gouvernement dévoile, lundi 14 mars, la nouvelle version de son projet de loi visant à réformer le Code du Travail. Selon les premiers éléments dévoilés à l'issue de la réunion avec les syndicats, le gouvernement a décidé de revenir sur plusieurs mesures phares de ce texte. Manuel Valls a d'ailleurs appelé "à un nouveau départ" pour ce texte qui sera présenté le 24 mars prochain en Conseil des ministres.
Parmi les mesures phares qui ont été réécrites, le plafonnement des indemnités prud'homales en cas de licenciement abusif, ne sera finalement qu'"indicatif". Cette mesure suscitait l'hostilité de l'ensemble des syndicats. Sur les conditions des licenciements économiques, les nouveaux critères seront maintenus, mais avec un contrôle accru du juge.
La nouvelle mouture réduit aussi le champ laissé aux décisions unilatérales des chefs de petites et moyennes entreprises. "Il n'y aura pas de nouvelle souplesse qui ne sera pas validée par un accord collectif", a annoncé le Premier ministre aux partenaires sociaux. La loi introduit aussi la généralisation de la garantie jeunes pendant un an pour ceux qui n'ont ni emploi ni formation, l'introduction d'un nouvel compte personnel de formation.
20h22 - L'interview télévisée de Myriam El Khomri sur TF1 est désormais terminée.
20h20 - Interrogée sur le timing de cette loi, qui intervient en fin de quinquennat, Myriam El Khomri considère que "différents dispositifs" tels que le pacte de responsabilité avaient été mis en place par le passé. Mais la ministre du Travail considère que cette réforme arrive aujourd'hui pour répondre à un "état d'urgence économique et social".
20h16 - "Il était légitime d'amender le texte pour avancer", ajoute Myriam El Khomri.
20h14 - "L'objectif, c'est de pouvoir encourager l'embauche en CDI", ajoute la ministre du Travail qui toutefois expliqué, quelques heures plus tôt, ne pas pouvoir définir un objectif chiffré.
20h13 - "Trouver un point d’équilibre, ce n'est pas un recul", assure Myriam El Khomri dès le début de son interview en réponse aux critiques de la droite et des entreprises sur la nouvelle version de la loi.
20h12 - C'est à présent au tour de Myriam El Khomri, ministre du Travail, de s'exprimer au micro de TF1.
20h09 - "Ce qui nous intéresse, c'est l'intérêt global. Je préfère des réformes réussies avec de la méthode et du dialogue, c'est ce que nous faisons depuis 2012", ajoute Manuel Valls.
20h08 - Manuel Valls ne craint pas de nouvelles manifestations de la jeunesse : "J'ai confiance dans l'intelligence collective des compatriotes et des jeunes. Il y a des progrès majeurs qui sont une bonne chose pour le pays".
20h06 - Le Premier ministre reconnaît qu'il y a eu des "ratés" dans la présentation de cet avant projet de loi très critiqué. "Plutôt que de s'entêter, il fallait prendre 15 jours supplémentaire pour écouter tout le monde et intégrer les propositions qui s'imposent", explique Manuel Valls qui dit vouloir "favoriser le dialogue dans l'entreprise".
20h04 - Manuel Valls commence à s'exprimer sur France 2. "Je suis là pour trouver les compromis nécessaires et avancer", affirme-t-il.
20h00 - Dans quelques minutes, dans les journaux télévisés de France 2 et TF1, Manuel Valls et Myriam El Khomri vont donner leurs précisions concernant la nouvelle version de cette loi Travail.
19h50 - Le barème indicatif des indemnités pourrait-il encore évoluer ? Matignon "ne ferme pas la porte" à des évolutions, indique en tout cas l'entourage de Manuel Valls. "Notre idée, c'est de partir sur le barème actuel, mais on ne ferme pas la porte à ce stade" à l'instauration d'un plancher ou au relèvement du plafond indicatif pour les salariés les plus anciens, expliquent des sources proches du Premier ministre.
19h20 - La CFTC estime avoir été "entendue sur l'essentiel" concernant le projet de réforme du code du travail, tout en affirmant son intention de "peser" pendant les débats parlementaires, notamment sur le périmètre des licenciements économiques. Elle est également satisfaite que le gouvernement ait "repris" sa proposition sur les barème indicatif des indemnités prud'homales.
18h45 - La mobilisation de la CGT contre le projet de loi Travail et la journée de grève prévue le 31 mars sont "plus que jamais d'actualité", a déclaré lundi Philippe Martinez, le secrétaire général. Une journée de grève et de manifestations est prévue le 31 mars, à l'appel de sept syndicats de salariés (CGT, FO, FSU, Solidaires), d'étudiants (Unef) et de lycéens (UNL, Fidl). Invité du Grand Jury dimanche 13 mars, le secrétaire général de la CGT a qualifié la loi Travail comme une loi de droite : "Les principaux soutiens du gouvernement sont le Medef et la droite".