Emmanuelle Cosse a annoncé mercredi 10 août le lancement d'un appel à projets pour développer "l'expérimentation de dispositifs d'hébergement de réfugiés chez les particuliers." L'objectif est d'accueillir ainsi 1.000 réfugiés en plus.
Les associations porteuses du projet seront financièrement soutenues par l'État, à hauteur de 1.500 euros maximum par an et par personne. "Cet appel à projet concerne des personnes majeures, volontaires, ayant obtenu le statut de réfugié. Elles seront logées à titre gratuit, sur tout le territoire national et dans des logements comportant au moins une chambre privative. Une convention devra être signée entre le réfugié, le ménage d'accueil et l'association qui les accompagne. Les futurs hôtes s'engagent pour une durée minimum de 3 mois et jusqu'à un an", a détaillé l'ex-patronne d'Europe - Écologie - Les Verts dans un communiqué.
"L'hébergement chez les particuliers est une opportunité pour les réfugiés qui ne peuvent ou ne souhaitent pas tout de suite avoir accès à un logement pérenne [...]. Cette expérience et ce temps d'échange particulier sont riches dans la démarche d'intégration des réfugiés", a poursuivi le ministère.
Les associations devront accompagner au moins 50 réfugiés, à partir du 1er octobre 2016. La date limite du dépôt des dossiers est le 20 septembre. Ce dispositif apparaît comme un complément à celui préexistant. Actuellement, il y a des centres d'accueil et d'orientation qui doivent passer de 2.000 à 5.000 places d'ici la fin septembre. Dans le même temps, les évacuations de migrants ont atteint des records à Paris ces dernières semaines.
Les réactions ne se sont pas fait attendre. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu le Front national d'adhère pas beaucoup à la proposition. Dès le lendemain, Marion Maréchal-Le Pen a ironiquement interpellé Emmanuelle Cosse sur Twitter, en lui suggérant de montrer "l'exemple." Et d'autres membres du parti frontiste se sont empressés de lui emboîter le pas.
Jusqu'à 2017, la France s'est engagée a accueillir plus de 30.000 réfugiés sur son territoire, venus de Turquie, du Liban ou des centres d'enregistrements grecs ou italiens.
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