Il n'est pas son "obligé". Emmanuel Macron a confirmé son positionnement : celui d'un ministre qui, tout en étant au gouvernement, ne renoncera pas à affirmer ses idées, fussent-elles en contradiction avec la ligne politique du gouvernement. Le ministre de l’Économie s'est dit "loyal sur le plan personnel" au président de la République. Il a revendiqué, "en n’appartenant à aucun clan", sa liberté politique et expliqué que sa nomination par François Hollande n’en faisait pas "son obligé".
"J’ai une loyauté
personnelle envers François Hollande. Je lui dois de m’avoir fait confiance et
de m’avoir nommé au gouvernement. En même temps, lorsqu’un président nomme
quelqu’un ministre, il le fait parce qu’il pense que c’est bon pour son pays,
pas pour en faire son obligé. Cela a d’ailleurs toujours été la philosophie de
François Hollande", a déclaré Emmanuel Macron dans une interview
accordée au Dauphiné libéré de ce vendredi 22 avril.
L'interview a fait réagir. Un de ses collègues du gouvernement a demandé un énième recadrage. À l'Élysée, un conseiller semblait un peu sonné. François Hollande n'aurait pas eu besoin de passer un petit coup de fil à son ministre pour lui demander de stopper net la polémique. Emmanuel Macron en aurait mesuré les dégâts tout seul. À 20 heures, il rectifiait le tir en insistant sur le fait qu'on l'avait mal compris et que le Président ne devait pas être affaiblit à travers lui.
Plus tard, un proche de l'État observait avec ironie : "Tiens, Macron découvre les joies de la surexposition médiatique. Ça va sans doute le calmer, provisoirement peut-être, mais pas davantage".
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