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Emmanuel Macron : ce qu'il faut retenir de son interview sur France 2

ÉCLAIRAGE - Le candidat qualifié pour le deuxième tour de la présidentielle a répondu à François Hollande, adressé un message aux électeurs de Jean-Luc Mélenchon et martelé son combat du Front national et du programme défendu par Marin Le Pen.

Emmanuel Macron sur le plateau de France 2, le 25 avril 2016
Emmanuel Macron sur le plateau de France 2, le 25 avril 2016
Crédit : Lionel BONAVENTURE / AFP
Julien Absalon
Julien Absalon

Emmanuel Macron répond aux critiques. Après sa qualification pour le second tour de l'élection présidentielle, le candidat sort de 48h relativement discrètes sur le terrain, pendant que la candidate du Front national multiplie les déplacements au milieu de caméras. Cela s'est notamment symbolisé par un couac lors d'un déplacement à l'hôpital de Garches : aucun journaliste n'a pu le suivre dans l'établissement, à cause d'un problème d'organisation de son équipe de campagne.

Pendant ce temps, Emmanuel Macron doit faire face aux reproches venus de la droite et de la gauche, notamment sur sa soirée à La Rotonde, mais aussi ceux de François Hollande qui lui rappelle que "rien n'est fait" et l'invite à axer sa campagne sur la lutte contre le Front national. Autant de points abordés mardi 25 avril, sur le plateau du 20 heures de France 2.

"Je n'ai pas de leçon à recevoir"

Quelque peu sermonné par François Hollande, regrettant l'absence de "prise de conscience" autour du score frontiste, Emmanuel Macron se défend de ne pas avoir mis l'accent au soir du premier tour sur son combat contre le Front national. Il explique avoir voulu mettre l'accent sur sa candidature et donc sa victoire : "Dimanche soir, j'étais heureux d'être en tête de ce premier tour, ce qui me semble légitime, normal et sincère (...) La présence du Front national est grave. Mon discours (de dimanche, ndlr) est grave. Je ne peux pas m'en réjouir, mais je suis devant Marine Le Pen et je veux consolider cette avance".

Dans sa volonté de se présenter comme le candidat du renouveau, il rejette la responsabilité de la montée du Front national sur le reste de la classe politique : "La présence du Front national, je l'ai suffisamment combattue en apportant une réponse claire. Aujourd'hui, je n'ai pas de leçon à recevoir". Il regrette ainsi que bon nombre de politiques n'aient pas "recréé le front républicain" vu en 2012, en épinglant certains élus du parti Les Républicains qui n'ont pas "souhaité apporter un soutien massif" et ne sont "pas clairs".

"Triste" de l'attitude de Mélenchon

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Concernant l'absence de consigne de vote de Jean-Luc Mélenchon, Emmanuel Macron "regrette" cette prise et affirme n'avoir "pas de message à lui adresser". Il rappelle notamment que le désormais ex-candidat "n'avait pas hésité il y a quinze ans à appeler à faire rempart au FN" et à appeler à voter Jacques Chirac face à Jean-Marie Le Pen. Il estime ainsi que ces électeurs de la France insoumise "valent beaucoup mieux que cela".

Macron veut "convaincre"

"Les prochains jours, je vais les consacrer à expliquer, convaincre, rassembler, réconcilier et aller au contact de nos concitoyens en prenant le temps", explique le candidat, promettant de ne pas "changer le projet" qui est le sien.

"Je ne porte pas un projet de mondialisation heureuse et naïve", assure en outre Emmanuel Macron, dont le profil d'ancien banquier, proche du patronat et aux propositions libérales fait tiquer ses détracteurs. "Je dis juste que la France est dans le monde. Nos agriculteurs, électeurs, grossistes... Tous me disent qu'ils travaillent dans l'Europe", dit-il pour expliquer sa position pro-Union européenne face à la volonté de Frexit défendue par Marine Le Pen.

Il assure néanmoins vouloir "réguler les choses" et avoir notamment "avoir des filières mieux organisées" à l'intérieur de cette économie mondialisée, tout en mettant l'accent sur la nécessiter de "réformer par de la compétitivité".

Des élus LR ou PS sous l'étiquette En Marche aux législatives ?

Dans le cadre du front républicain contre le Front national, bon nombre d'élus des Républicains et du Parti socialiste ont annoncé leur intention de voter pour Emmanuel Macron. S'ils quittent ensuite leur parti, ils pourraient éventuellement être investis aux élections législatives de juin sous l'étiquette "En Marche!", affirme l'ancien ministre de l'Économie. "Qu'ils soient députés socialistes ou Républicains, ils peuvent tout à fait être investis demain. Nous refondons la vie politique française. (...) Je veux que nous puissions rassembler pour construire une majorité parlementaire cohérente. Elle se fera par des investitures sur la base de ce projet".

Sa réponse à la polémique de La Rotonde

Sur la soirée controversée dans une brasserie parisienne, au soir du premier tour en compagnie de plusieurs personnalités, Emmanuel Macron l'assure à nouveau : "C'était sincère et je l'assume totalement. (...) Je n'ai aucun regret, j'assumerai toujours. Ce ne sera pas le diktat d'une bien-pensance triste qui me dira où aller".

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