Après des semaines d'hésitation, Jean-Yves Le Drian s'est lancé dans la campagne pour les régionales qui se dérouleront les 6 et 13 décembre prochains. Le ministre de la Défense a pris la tête de la liste socialiste. Dès l'annonce sa candidature, il avait assuré que la règle du non-cumul des mandats s'appliquerait s'il gagnait le scrutin.
Mais les attentats qui ont touché Paris, le 13 novembre dernier, semble avoir changé la donne. Invité sur iTélé, le ministre de la Défense a expliqué qu'il faisait face à une "situation exceptionnelle". "Je resterai ministre de la Défense tant que le président de la République jugera que c'est nécessaire", a-t-il ajouté.
Il faut que Jean-Yves Le Drian reste ministre, donc j'espère qu'il laissera la présidence de la région à quelqu'un d'autre
Marion Maréchal-Le Pen
Ce retournement de situation est jugée comme étant "une totale absurdité" par Marion Maréchal-Le Pen, candidate à la présidence de la région PACA. Invitée du Grand Jury RTL/Le Figaro/LCI ce dimanche 22 novembre, la députée du Vaucluse a tenu à rappeler que la France est en guerre "depuis très longtemps". "Nous sommes au Mali et au Sahel et nous étions déjà engagé en Syrie. On voit le délire totale de ce genre de comportement", ajoute-t-elle. La nièce de Marine Le Pen estime que Jean-Yves Le Drian "n'aurait jamais dû partir en campagne (...) Évidemment qu'il faut qu'il reste ministre, donc j'espère qu'il laissera la présidence de la région à quelqu'un d'autre".
Marine Le Pen ne s'engage pas dans les combats qu'elle ne se croit pas capable de mener
Marion Maréchal-Le Pen
Députée du Vaucluse, Marion Maréchal-Le Pen estime que la situation est différente en ce qui concerne Marine Le Pen, candidate à la présidentielle de 2017 et à la présidence de la Région Nord-Pas-de-Calais-Picardie. Elle "ne fait pas partie de l'exécutif, elle n'a pas une responsabilité de ministre. Il n'est absolument pas incompatible d'être candidate à la présidentielle tout en étant à la tête d'un exécutif. Ça a été le cas Nicolas Sarkozy, de Jacques Chirac, de François Hollande". Marion Maréchal-Le Pen en profite pour rappeler que la présidente du Front national "ne s'engage pas dans les combats qu'elle ne se croit pas capable de mener".
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