À moins de 18 mois de l'élection présidentielle de 2017, le Front national a réussi dimanche 6 décembre une percée historique au 1er tour des élections régionales, amenant d'ores et déjà le Parti socialiste à se retirer dans les deux régions où le parti de Marine Le Pen a le plus de chances de l'emporter, le Nord-Pas-de-Calais-Picardie (NPDCP) et Provence-Alpes-Côte d'Azur (PACA). Le premier secrétaire, Jean-Christophe Cambadélis, a appelé à un "barrage républicain", synonyme de "sacrifice" pour les socialistes qui, pendant cinq ans, ne siégeront pas dans ces régions.
Cette décision a été prise dès 18h30, soit trois heures avant le bureau national. François Hollande, Manuel Valls et Jean-Christophe Cambadélis tombent alors d'accord : il faut se retirer dans ces deux régions où les candidats PS sont arrivés en troisième position. Le premier secrétaire doit ensuite faire avaler la pilule aux candidats. À 19h, il appelle la vraie patronne du Nord, Martine Aubry, qui donne son feu vert pour un retrait. Pierre de Saintignon n'a plus le choix mais il attend 23h pour jeter l'éponge. La discussion est beaucoup plus houleuse avec Christophe Castaner, qui refuse d'abandonner. Il faut un coup de fil du Premier ministre pour lui faire entendre raison.
Reste le cas de la région Grand Est, l'Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine. Jean-Pierre Masseret, la tête de liste, également troisième, s'entête. Pas question d'abandonner, lance-t-il à Jean-Christophe Cambadélis puis a Manuel Valls. "On va le harceler jour et nuit jusqu'à mardi sil le faut", assure un socialiste. Devant ses troupes, le premier secrétaire s'est déjà engagé : il n'y aura pas de liste PS dimanche prochain dans le Grand Est. Mais le candidat refuse toujours pour l'heure de se retirer.
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