Élections départementales 2015 : François Hollande et Manuel Valls maintiennent leur cap
REPLAY / ÉCLAIRAGE - François Hollande et Manuel Valls prennent acte de la défaite aux élections départementales dimanche 29 mars mais ne devraient pas bouleverser leur politique pour autant.

La défaite de la gauche est cinglante. Elle ne compte plus que 34 départements, alors que la coalition UMP-UDI en a remporté 66, soit les deux tiers. Elle a perdu près de la moitié de ses départements, et il faut remonter aux élections législatives de 1993 pour assister à une telle défaite. "J'ai entendu leur message", a lancé Manuel Valls, qui entend pourtant garder son cap à la droite de la gauche, au désespoir des frondeurs, des Verts et du Front de gauche. Et symbole que rien ne change : comme tous les lundis, le Premier ministre et le chef de l'État déjeunent ensemble.
"Et on ne voit pas bien ce qui pourrait en sortir !" C'est un proche conseiller du Président qui le dit. Comment répondre après la défaite ? Après les municipales, François Hollande avait tout changé, le Premier ministre, un "gouvernement de combat". Là, on ne voit pas bien ce qui pourrait changer.
"L'emballage qui change", explique un conseiller
Remanier ? "Il n'en a jamais été question", répond l'Elysée. Proposer du neuf ? Manuel Valls a lancé des pistes, dimanche soir. Promouvoir l'investissement public, privé ? Valoriser le travail avec la fusion RSA / prime pour l'emploi ? Ce n'est pas nouveau. "C'est l'emballage qui change", explique un conseiller. Le Président est agacé, l'annonce remonte à l'été dernier et rien n'a été fait. "Accélérer". Voilà ce qu'il demande à Manuel Valls.
Pour le reste, François Hollande va rester discret avec aucune interview prévue cette semaine, juste un déplacement vendredi. C'est ce qui s'appelle "faire le dos rond" et montrer que l'exécutif n'est pas déstabilisé par cette énième défaite.
"Ca aurait pu être pire", dit-on à Matgnon
"32 départements sauvés, ça aurait pu être pire", voilà ce que l'on entend à Matignon. La grille de lecture est la même à l’Élysée : "les gens ne veulent pas une autre politique, ils veulent du boulot, plus d'argent, bref des résultats." François Hollande veut donc tout faire pour qu'il y en ait avant les régionales de décembre.
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